Un hommage national est prévu à l’occasion de l’anniversaire de son assassinat, le 15 octobre prochain.
Les restes de Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés en octobre 1987 seront réinhumés sur le site du Mémorial Thomas Sankara (ex-Conseil de l’Entente), à Ouagadougou, a annoncé le gouvernement de transition, ce vendredi 03 février 2023.
La cérémonie de réinhumation aura lieu courant février 2023, les rites funéraires coutumiers suivi de cérémonies religieuses et militaires, a ajouté l’exécutif.
« Par la suite, une cérémonie nationale et internationale d’hommage aux victimes sera organisée le 15 octobre 2023, pour honorer leurs mémoires », a souligné Jean-Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement.
Les autorités de la Transition ont assuré que cette décision est « le résultat de concertations » au sein des Forces Armées (notamment le Bureau de Garnison de Ouagadougou et la Justice militaire) élargies aux familles des victimes, à la Mairie de Ouagadougou, aux Autorités coutumières et religieuses ainsi qu’au Comité International du Mémorial Thomas Sankara.
Elle met fin aux brouilles entre le gouvernement et les familles des victimes. Début janvier 2023, elles avaient demandé que le site du Monument des martyrs, au quartier Ouaga 2000, soit choisi comme lieu d’inhumation de leurs proches.
En mars 2015, le gouvernement de transition avait autorisé l’exhumation et l’expertise des restes du président Thomas Sankara. Ce qui a été fait en mai de la même année. Cela avait permis de relancer la procédure judiciaire ayant abouti, en avril 2022, à la condamnation à perpétuité de l’ancien président Blaise Compaoré, exilé depuis octobre 2014 à Abidjan, du commandant de sa garde Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et du général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987 et ancien patron du puissant Régiment de sécurité présidentiel (RSP) sous Compaoré.
DS/ac/APA