Le cancer du sein, premier cancer de la femme en Côte d’Ivoire cause près de 1 800 décès chaque année. Il représente 19% de tous les cancers et plus du tiers des cancers chez les femmes.
Pour prévenir cette maladie pernicieuse, la communauté Méthodiste Unie, temple Israël d’Assié-Koumassi, a organisé le samedi 11 mars 2023 une campagne de dépistage des cancers du sein, ainsi que le dépistage du col de l’utérus et la vaccination des jeunes filles âgées de 9 ans contre le HPV.
Cette campagne s’est tenue en collaboration avec le District de Bongouanou et le Centre de santé urbain (CSU) d’Assié-Koumassi. Ce sont au total plus de 200 femmes qui ont été dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus et plus de 100 jeunes filles qui ont bénéficié des doses du vaccin contre le HPV.
Le cancer du col de l’utérus, lui, tue près de 1 500 femmes en Côte d’Ivoire chaque année. Cette mortalité élevée est liée au diagnostic tardif limitant les options de prise en charge des personnes atteintes de cette pathologie.
Les spécialistes estiment que si des efforts significatifs ne sont pas conduits, d’ici 2040, ce chiffre pourrait doubler. Dans l’élan d’éviter cette pathologie, le Temple Israël d’Assié-Koumassi, a la lancé la campagne de vaccination des filles de 9 à 14 ans et le dépistage des femmes.
Pour le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus, la cible de cette campagne était les femmes dont l’âge est compris entre 30 et 49 ans. Ce moment a permis de sensibiliser des centaines de femmes à la pratique de l’autopalpation des seins et sur la prévention du cancer du col de l’utérus.
La campagne a permis, en outre, de sensibiliser les agents de santé de la sous-préfecture d’Assié–Koumassi sur les cancers du sein et du col de l’utérus et d’organiser un coaching des sages-femmes en vue de la prévention des cancers du sein et du col de l’utérus.
La prévention par la vaccination contre le HPV, le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses permet de réduire l’incidence et la détection tardive des cancers chez les femmes. Elle est par conséquent, gage de réduction de la mortalité.
Selon le président des Laïcs de la communauté méthodiste temple Israël d’Assié-Koumassi, Ben Aka Adomon, la référence biblique de cette action de haute portée sociale et sanitaire se trouve dans le livre Saint précisément dans 1 Pierre 2.12.
Ce passage, expliquera-t-il, recommande en tant que Chrétien, d’avoir au milieu des païens une bonne conduite « afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera ».
Se fondant sur le livre de Mathieu 5.16 qui stipule « que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux », le président de la Diaspora de l’Eglise Méthodiste Unie, temple Israël, professeur Jean Baptiste Kassi entend pérenniser cette action.
L’objectif de cette campagne est le bien-être des fidèles, mais bien plus de toute la population de la sous-préfecture d’Assié-Koumassi qui regroupe six localités, a-t-il poursuivi.
Mme Lasker Adomon, présidente du Comité de santé de la Diaspora estime pour sa part que « cette opération s’inscrit en droite ligne des recommandations du Seigneur qui nous demande de mettre nos talents au service de l’Eglise. Tous les membres sont des agents de santé, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons pensé et réalisé cette opération en faveur de la population et spécifiquement des femmes ».
A travers cette initiative, l’Eglise Méthodiste Unie, Temple Israël d’Assié-Koumassi, veut être au plus proche des personnes dans un monde de plus en plus anonyme et impersonnel. Pour elle, la relation avec Dieu par le Christ, impose des rapports de bons alois avec les uns et les autres.
Plusieurs autres actions de haute portée sociale ont été menées pour le bonheur des populations d’Assié-Koumassi, en particulier, et de celles du District de Bongouanou, en général. L’Eglise a en outre fait don de matériels d’hygiène et de nettoyage au centre de santé.
AP/APA