Le Malawi a entrepris de recenser ses ressortissants vivant au Soudan, suite à la récente recrudescence des escarmouches entre factions armées rivales dans ce pays d’Afrique du Nord-Est, a annoncé vendredi le ministère des Affaires étrangères.
« Le ministère des Affaires étrangères souhaite informer le public qu’en raison de la guerre en cours dans la République du Soudan, le ministère rappelle à tous les Malawiens qui se trouvent actuellement dans ce pays de s’assurer qu’ils sont enregistrés auprès de l’ambassade du Malawi au Caire, en Égypte, qui est accréditée auprès de Khartoum », a déclaré le ministère.
Cet exercice intervient à la suite des affrontements armés qui font rage depuis le 15 avril entre les forces armées soudanaises et leur aile paramilitaire, connue sous le nom de Force de soutien rapide (RSF), pour le contrôle du pays.
L’Union africaine, les Nations unies et d’autres organisations se sont réunies jeudi et ont demandé la cessation des hostilités entre les parties belligérantes.
Toutefois, les efforts déployés pour mettre fin aux combats semblent avoir échoué vendredi, malgré les promesses faites par la FSR de respecter une trêve de 72 heures pour des raisons humanitaires.
Des bombardements et des tirs d’artillerie ont été signalés dans plusieurs quartiers de Khartoum vendredi, alors que le cessez-le-feu devait commencer.
Au moins 350 personnes ont été tuées depuis que les combats ont éclaté samedi dernier et des milliers d’autres ont été blessées.
Le ministère malawien a appelé ses ressortissants pris dans les combats soudanais « à rester en sécurité et à faire preuve de vigilance ».
Par ailleurs, le ministère a déclaré avoir entamé le processus de rapatriement d’au moins 50 Malawiennes bloquées à Oman, où ils ont été victimes d’abus de la part de leurs employeurs.
Ces femmes auraient été victimes de harcèlement sexuel, de longues heures de travail, de non-paiement des salaires, de conditions de travail esclavagistes et d’autres formes d’abus.
JN/lb/APA