Ce projet dénommé Facilité d’investissement à long terme (FILT) sera mis sur pied en juin avec comme avantage pour les investisseurs de prendre des parts dans des entreprises.
Arthur Coulibaly, coordonnateur du Programme de chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (Pccet), a expliqué les démembrements du projet, au cours d’une conférence de presse de lancement qui s’est tenue le 09 mai à Abidjan.
La FILT, aussi appelée CDC-CI Capital, sera créé le 19 juin 2023 en tant que filiale de la Caisse des dépôts et de consignation de Côte d’Ivoire (CDC-CI). Il consiste, selon Arthur Coulibaly, en une initiative publique à gestion et à gouvernance privée, dotée d’un montant initial de 38 milliards Fcfa.
L’objectif de ce projet étant la réalisation des investissements en fonds propres ou presque, dans des start-ups innovantes à forte croissance et à l’intention des jeunes PME en phase de pré-amorçage et de capital risque, surtout celles dirigées par des femmes et des jeunes.
Il s’agit d’un financement alternatif à travers des prises d’actions dans des entreprises sous forme de capital et de quasi capital, a-t-il dit, soulignant qu’il est une société anonyme à capital variable, disposant d’un fonds de 38 milliards de Fcfa à investir dans deux guichets.
Le financement alternatif, faut-il le rappeler, fait référence à la possibilité d’accéder à des sources de financement autres que les canaux traditionnels, c’est-à-dire des marchés et des capitaux qui n’impliquent pas le circuit bancaire.
Les grandes entreprises sont également visées par le projet, notamment celles engagées dans des investissements verts. « la FILT va apporter une source complémentaire de financement par rapport à celui classique des banques », a indiqué le coordonnateur du Pccet.
L’un des guichets est adressé aux start-ups et PME, d’une valeur de 8 milliards de Fcfa. Et l’autre d’un montant de 30 milliards de FCfa destinés au financement des activités de grandes entreprises intervenant dans les projets liés à l’environnement.
Par ailleurs, « la FILT pourra intervenir dans tous les secteurs prioritaires telles que définis par l’Agenda Côte d’Ivoire solidaire 2030, du président de la République de Côte d’Ivoire », a ajouté le coordonnateur du projet Pccet.
Arthur Coulibaly soutient que la FILT, en prenant des parts dans le capital social des entreprises, vient réduire les risques de financement encourues par les sociétés bancaires. En sus il souligne la possibilité d’investissement pour ce financement alternatif au niveau de l’espace Uemoa.
Ce dispositif « pourra s’ouvrir demain à d’autres investisseurs pour en faire l’outil régional de financement des projets prioritaires »., a-t-il fait observer. Aussi bien en Côte d’Ivoire que dans d’autres pays, le crédit bancaire n’est pas le seul levier pour financer une économie.
Selon des données officielles, le ratio des crédits bancaires au secteur privé est passé de 13% en 2011, en pourcentage du PIB, à 21,11% en 2020. Pour le coordonnateur du Pccet, ces chiffres méritent d’être améliorés pour un pays en pleine croissance comme la Côte d’Ivoire.
AP/APA