Le président Félix Tshisekedi a remis en question l’intégrité morale de la force régionale d’Afrique de l’Est déployée pour aider à restaurer la paix et la sécurité dans l’est de la République démocratique du Congo.
Lors d’une visite au Botswana le 9 mai, le président Felix Tshisekedi a exigé que les forces de maintien de la paix de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) quittent définitivement le territoire congolais, étant donné que les résultats de leur mission n’ont pas été satisfaisants.
Le dirigeant congolais s’en prend à la force régionale, notamment à la nomination par le Kenya du général de division Alphaxard Muthuri Kiugu pour remplacer le général Jeff Nyagah en tant que commandant de la force.
Justifiant sa position, il a affirmé que « certains contingents de la force régionale ont clairement indiqué à leur arrivée qu’ils n’allaient pas combattre le M23 »..
« Il y a aussi la question du général commandant la force, le général Jeff Nyagah, qui a démissionné de façon spectaculaire, nous surprenant tous en parlant de menaces – des menaces dont il ne nous a jamais parlé. Pourquoi ne nous a-t-il pas parlé de ces menaces ? Il le sait lui-même », a déclaré M. Tshisekedi.
Lorsque le général Nyagah a décidé de quitter la République démocratique du Congo, le dirigeant congolais a fait remarquer que le Kenya avait directement nommé un autre commandant de la force « sans consultation, comme si cette force n’appartenait qu’au Kenya ».
« Il est clair qu’il y a un problème. Nous devons clarifier les choses », a déclaré le président congolais.
La force de la SADC est distincte de la brigade d’intervention des Nations unies, à laquelle un certain nombre de pays d’Afrique australe ont envoyé des troupes.
Cette brigade a contribué à la défaite de la rébellion du M23 lors d’une précédente offensive en 2013, mais elle devrait se retirer en 2024.
L’Angola, qui est également membre de la SADC, a déclaré en mars qu’il enverrait 500 soldats dans l’est de la RDC.
CU/abj/lb/ac/APA