Quatorze consortiums de recherche installés dans neuf pays africains vont bénéficier de ces fonds.
La Fondation Science pour l’Afrique (Fondation SFA) a lancé la deuxième phase d’un projet de plusieurs millions de dollars visant à développer la recherche de classe mondiale et le leadership scientifique africain, tout en renforçant les institutions africaines. La deuxième phase du projet DELTAS Africa (Developing Excellence in Leadership, Training, and Science in Africa) est dotée de 70 millions de dollars grâce au soutien financier conjoint de Wellcome et du Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni.
DELTAS Africa II, explique un communiqué de la fondation, finance 14 consortiums de recherche dans neuf pays africains, avec des partenariats et des réseaux dans le monde entier, afin de produire des données et des informations scientifiques de qualité pour une prise de décision basée sur des preuves, générées par des leaders scientifiques de classe mondiale travaillant dans des environnements propices et favorables. Ce projet favorise également le développement d’une masse critique de chercheurs compétitifs à l’échelle mondiale.
« Les gouvernements africains ont investi dans les éléments fondamentaux de la recherche et du développement (R&D), tels que les systèmes d’enseignement supérieur et les infrastructures. Cependant, les nations africaines contribuent à 1,3 % de la R&D mondiale avec des budgets nationaux moyens de 0,4 % de leur produit intérieur brut (PIB), contre une moyenne mondiale de 1,4 % à 1,7 %. Par conséquent, la capacité de recherche du continent est à la traîne par rapport au reste du monde. Cette capacité est essentielle pour relever les défis sanitaires permanents qui affectent de manière disproportionnée le continent, dont la charge de morbidité mondiale est de 25 % », explique le communiqué.
« Le programme DELTAS Africa ouvre la voie à de nouveaux leaders scientifiques qui s’attaquent aux défis de santé publique les plus préoccupants de l’Afrique et produisent des données et des preuves qui éclairent les politiques et le programme de développement de l’Afrique », a déclaré le Dr Alphonsus Neba, directeur adjoint des programmes et responsable du programme DELTAS Africa, à la Fondation SFA, cité par le texte.
Selon lui, au cours de la première phase, « nous avons déjà pu constater l’impact que peut avoir le financement de la science. Ces scientifiques ont contribué à l’élaboration des mesures sanitaires à l’échelle mondiale, amélioré les infrastructures de recherche et enrichi les connaissances scientifiques grâce à des publications évaluées par des pairs et à des innovations dans le domaine de la santé ».
DELTAS Africa II, (2023 à 2026), soutient 14 projets dans 75 institutions, à travers 36 pays, avec la participation d’institutions d’Afrique du Nord et de pays lusophones qui n’étaient pas couvertes auparavant. Les consortiums, dirigés par des chercheurs africains de renommée mondiale, reconnaissent l’interconnexion du changement climatique, de la sécurité alimentaire et de la santé, ainsi que la nécessité d’équilibrer l’excellence de la recherche et l’équité.
Le projet met l’accent sur la collaboration intra-africaine, l’engagement et le partenariat entre les institutions relativement bien dotées en ressources et celles qui le sont moins.
TE/APA