Depuis plusieurs semaines, les départements frontaliers avec la Centrafrique sont le théâtre des massacres des populations civiles par des groupes armés non identifiés.
Les départements de la Nya Pendé et des Monts de Lam dans la province du Logone oriental sont la cible des attaques meurtrières depuis le début du mois de mai. Ces attaques visent des populations autochtones, en majorité des paysans.
Munis d’armes de guerre et blanches, ces assaillants ont tué une trentaine d’habitants des villages Don et Doniate dans le département de la Nya-Pendé en date du 7 et 8 mai. Le 17 mai, c’est au tour d’un village d’une sous-préfecture de Larmanaye d’être attaqué. Dix habitants ont perdu la vie. Sur leur passage, les assaillants emportent des bœufs d’attelage, brûlés et pillés des magasins et des maisons d’habitation.
Dans un communiqué diffusé le 18 mai, le gouvernement annonce une opération sécuritaire d’envergure en cours tout au long de la frontière avec la Centrafrique. Selon le porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh, ces bandes armées composées de Tchadiens se replient sur le territoire centrafricain après avoir commis des forfaits sur le sol tchadien. Les premiers résultats de l’opération communiqués font état d’une dizaine de ces présumés malfaiteurs neutralisés.
Dans la même journée du 18 mai, le gouverneur de la province du Logone oriental, Général Ahmat Dari Bazine a présenté dans la ville de Goré une trentaine de présumés bandits de grand chemin interpellés sur le territoire centrafricain avec la collaboration des autorités administratives et militaires centrafricaines. Avec eux, les forces de l’ordre ont retrouvé des machettes, des armes de guerre, des obus, des flèches, etc. Une centaine de tête de bœufs d’attelage et huit motos ont été également récupérés. Présentés comme des présumés auteurs de différents massacres dans la zone, ils ont été mis à la disposition de la Justice.
CA/ac/APA