Les relations entre le Maroc et l’Algérie, le délai de paiement et le rapport annuel de la banque centrale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.
Revenant sur les relations entre le Maroc et l’Algérie, dont la rupture a été annoncée par Alger en août 2021, +L’Opinion+ souligne que le Roi Mohammed VI a lancé pour la énième fois, dans le discours du Trône, une invitation « sincère » et “directe” aux dirigeants algériens pour “reconstruire les liens solides entre deux pays voisins liés par l’Histoire, la géographie, le sang, la religion et la culture”.
Mais, cette initiative “n’a encore suscité aucune réponse ou réaction officielle du côté de l’Est”, déplore le quotidien.
“N’en déplaise à certains, le Royaume continuera de tendre sa main à sa sœur jumelle”, car son ambition est de voir “une véritable intégration régionale, synonyme de développement rapide et pérenne”, note-t-il.
Mais ceci dit, l’Histoire retiendra qu’au moment où le Royaume est tourné vers l’avenir, sans complexes, en laissant derrière les vicissitudes du passé, le régime algérien ne démord pas de rejeter la voie d’un apaisement salvateur pour son peuple et pour toute la région, fait-il remarquer.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur la question des délais de paiement, dont une nouvelle loi a récemment été publiée au Bulletin officiel et est donc entrée en vigueur, écrit qu’octobre prochain sera le grand test terrain, mais qu’en attendant, une circulaire des Finances invite les entreprises publiques à accélérer tous les processus organisationnels afin d’assurer le suivi rigoureux et les contrôles des opérations de paiement.
Le nouveau texte arrive avec une nouvelle “doctrine” face à un phénomène devenu mortifère pour les trésoreries et dévastateur pour l’économie, estime la publication.
Chaque année, de nombreuses entreprises se retrouvent contraintes de mettre la clé sous la porte par la faute de clients ne parvenant pas tenir leurs engagements ou faisant traîner les remboursements, déplore-t-il.
Aujourd’hui, le pays est entré dans une dynamique de réformes structurelles, et pour les réussir, toutes les pièces de la machine doivent fonctionner au même rythme, soutient-il.
Evoquant le rapport annuel de Banque centrale sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2022, +Les Inspirations éco+ rapporte que la moyenne de l’inflation, qui était de 1,5% durant les 20 dernières années, a atteint un record de 6,6% en 2022.
“Un véritable casse-tête” pour l’institution monétaire qui a été obligé de s’adapter et de trouver des solutions pour stabiliser les prix, souligne le journal.
Au rayon des bonnes nouvelles de l’année dernière, mis à part le tourisme qui redécolle, les transferts des Marocains du monde ont fait un bien fou à notre économie depuis 2020, avec une amélioration de 16% à 110,7 milliards de dirhams en 2022, relève-t-il.
En revanche, la question de l’eau est au centre de toutes les préoccupations, d’autant plus que la sécheresse constatée la saison passée est l’une des plus alarmantes de ces 40 dernières années, note-t-il, estimant nécessaire de mettre en place des mesures encore plus strictes pour ne pas souffrir de ce phénomène dans les années à venir.
Autre point important relevé dans le rapport annuel de la Banque centrale: le budget de l’État devra être encore mieux ciblé à l’avenir, ajoute-t-il.
À la lecture des données rendues publiques, le Maroc paraît toujours, sinon un peu plus, un pays où l’on fait confiance au cash: la circulation fiduciaire, après un retour à un rythme normal en 2021, a enregistré une progression de 10% en 2022 pour atteindre 372 milliards de dirhams, constate-t-il.
HA/APA