Le séisme qui a frappé certaines régions au Maroc est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce mercredi.
+L’Economiste+ estime que des efforts de construction de nombreuses années viennent de partir en fumée, en l’espace de quelques secondes, suite au séisme du 8 septembre, qui a provoqué notamment la destruction d’au moins 500 écoles.
Les établissements perdus, primaires et secondaires, sont majoritairement dans les campagnes, puisque la région sinistrée, celle d’Al Haouz, est à dominante rurale, relève l’éditorialiste, notant que le nombre d’établissements détruits par le séisme est l’équivalent de 8% du total des édifices scolaires ruraux.
La scolarisation des enfants dans le rural a toujours été un grand défi, surtout dans les douars reculés qui, souvent éparpillés, nécessitent de mettre en place de minuscules écoles satellitaires, avec des classes à niveaux multiples, ajoute-t-il.
Les écoles des campagnes ayant toujours été les plus mal loties en infrastructures, « avec l’élan national pour la région d’Al Haouz, c’est aujourd’hui l’occasion de se lever pour l’école rurale, et à travers elle, pour l’ensemble du monde rural », soutient-il.
+L’Opinion+ écrit qu’alors que le froid et les pluies orageuses sont à nos portes, une Commission interministérielle a été formée afin d’élaborer un plan d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits au niveau des zones sinistrées par le séisme.
Un plan qui devrait en principe tourner autour des normes parasismiques de construction, vu l’ampleur des phénomènes catastrophiques dans la région, explique le journal.
S’il existe un savoir-faire antisismique au Maroc depuis des décennies, l’idée serait de capitaliser dessus, tout en s’inspirant des expériences de plusieurs pays, notamment en Asie, continent réputé pour sa forte activité sismique.
Mais, pour apporter des solutions durables, non seulement aux régions touchées, mais également à celles menacées, il faut remédier à certaines lacunes structurelles dont souffre le secteur de la construction, notamment l’actualisation des règlements en vigueur à la lumière des nouvelles données sismiques, soutient-il.
Par ailleurs, si la conscience de la culture du risque va certainement changer suite au drame d’Al-Haouz, il sied de l’accompagner avec des dispositifs capables de limiter le poids de l’informel dans l’immobilier et l’ampleur du phénomène de l’auto construction, dont les conséquences sont désormais de notoriété publique, suggère-t-il.
+Al Massae+ rapporte qu’environ 100.000 enfants ont été touchés par le puissant tremblement de terre qui a frappé Al Haouz, selon les premiers rapports, a affirmé le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans un communiqué.
Citée par la publiocation, l’agence onusienne a signalé qu’il s’agit de l’événement sismique le plus puissant à frapper le Maroc depuis 1960. «Comme pour tous les tremblements de terre importants, des répliques sont susceptibles de se produire dans les jours et les semaines à venir, exposant les enfants et les familles à des risques supplémentaires», a signalé l’UNICEF. Les Nations Unies estiment que plus de 300.000 personnes ont été touchées à Marrakech et dans les montagnes du Haut Atlas.
HA/APA