Il avait été interpellé pour avoir demandé aux autorités de respecter le délai fixé pour la fin de la Transition.
Le verdict est finalement tombé, ce jeudi 14 septembre, comme prévu. Le leader du mouvement « Yerewolo – Debout sur les remparts » Adama Ben Diarra, soutien de la première heure de la Transition et à l’origine du renversement du régime déchu en 2020, a été condamné à deux ans de prison, dont un ferme, pour « atteinte au crédit de l’État ». Un crime puni d’un emprisonnement de un à cinq ans, par le Code pénal malien.
Dans son réquisitoire, lors de la première comparution de Ben Le Cerveau, le 8 septembre dernier, le procureur du pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité, avait requis une peine d’emprisonnement de trois ans dont 2 ferme et 1 an de sursis.
Soutien assumé de la transition et du rapprochement avec la Russie, Ben Le Cerveau avait été placé sous mandat de dépôt depuis le 5 septembre dernier. Il avait été interpellé pour avoir demandé aux autorités de respecter le délai fixé pour la fin de la transition à savoir février-mars 2024. Ceci, en organisant la présidentielle devant permettre le transfert du pouvoir aux civils.
Bien qu’emprisonné, Ben Le Cerveau peut porter son cas devant la Cour d’Appel et, en dernier recours, devant la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire du Mali.
Aussi, même s’il est membre du Conseil National de la Transition (CNT) et à ce titre jouissant d’une immunité, Ben Le Cerveau n’a pas encore reçu le soutien de ses autres collègues membres de la même institution. Pire, cette institution ne s’est pas encore prononcée sur son cas.
Un autre soutien de taille de la transition, l’ancien porte-parole de l’Imam Dicko, Issa Kaou N’Djim avait été, en décembre 2021, condamné à six mois de prison avec sursis lui aussi pour «atteinte au crédit de l’Etat» avant d’être révoqué du CNT après des propos jugés « subversifs » sur les réseaux sociaux.
MD/ac/APA