Le gouvernement de transition a affirmé, mercredi, avoir déjoué « une tentative de coup d’état avérée » contre le capitaine Ibrahim Traoré.
Le parquet militaire de Ouagadougou a révélé que six officiers de l’armée burkinabè sont mis en cause pour « complot contre la sûreté de l’État ».
Le gouvernement a indiqué, plutôt, que « des officiers et d’autres acteurs présumés impliqués dans cette tentative de déstabilisation ont été interpelés et d’autres, activement recherchés ».
Selon le procureur militaire, l’enquête ouverte à cet effet a permis d’interpeller quatre, mais deux autres sont en fuite.
« Les investigations se déroulent dans le strict respect des droits des personnes mises en cause et de toute autre personne que l’enquête viendrait à révéler », a rassuré le parquet.
Toutefois, « au regard de la récurrence des velléités et autres allégations de déstabilisation, le parquet militaire invite toute personne susceptible de fournir des informations pouvant contribuer à la manifestation de la vérité, à venir témoigner », a insisté le magistrat militaire.
Plusieurs manifestants ont envahi le rond-point des Nations unies, mardi, peu après 20h, suite à des rumeurs de tentative de putsch contre le capitaine Ibrahim Traoré.
« Je rassure de ma détermination à conduire la Transition à bon port en dépit de l’adversité et des différentes manœuvres pour stopper notre marche inexorable vers une souveraineté assumée », a promis le capitaine Ibrahim Traoré sur sa page X (anciennement Twitter).
Les informations faisant cas de tentative de déstabilisation sont régulièrement diffusées par les autorités militaires et leurs soutiens.
Le 08 septembre dernier, le Procureur militaire avait indiqué que des soldats avaient été arrêtés pour avoir tenté de déstabiliser le régime en place.
En fin août, le ministre de la Sécurité avait alerté sur la présence « d’étrangers » au Burkina en vue de « déstabiliser la Transition en cours et de semer le chaos », avec des « complices nationaux ».
SD/ac/APA