Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les promesses d’investissement de Macky Sall pour le développement de la région de Kaolack (centre) et les risques de violences autour des manifestations prévues vendredi par l’opposition à la suite du verdict de la justice ouest-africaine sur le recours de l’opposant Ousmane Sonko contre l’Etat du Sénégal.
Le Soleil évoque les « mille milliards de francs pour Kaolack », l’une des régions situées au centre du pays où le président Macky Sall est arrivé mercredi 15 novembre, dans le cadre de sa « tournée économique », pour décliner les contours du « programme d’investissements prioritaires régional 2024-2026 ». Ce dernier, d’après le quotidien national, offre « la part belle aux infrastructures routières et à l’énergie ».
Alors que le site de Mbadakhoune est « déjà dans les habits d’une ville universitaire », le chef de l’Etat a profité de sa visite dans la localité pour inaugurer la Maison de la jeunesse et de la citoyenneté (MJC), « un cadre adapté pour une jeunesse débordante de vitalité ».
Le Quotidien a noté mercredi une « pluie de milliards sur Kaolack » à l’occasion de la visite du président de la République. Le journal précise que les mille milliards seront « investis dans le cadre de vie, la sécurité, l’enseignement etc. » là où le MJC inauguré par Macky Sall sera mis à contribution « pour revigorer le potentiel de la jeunesse ».
Toutefois, Sud Quotidien precise que ces 1000 milliards pour Kaolack ne sont qu’une « promesse » de Macky Sall dans le cadre du « programme multisectoriel de développement de la région » où il a été accueilli par une grande foule. Analysant ces tournées dites économiques de Macky Sall, l’expert en communication Momar Thiam indique que le président sortant « chercherait à jouer d’une proximité relationnelle ».
Malgré le cachet populaire de ces tournées, Walf Quotidien indique que Macky Sall se déplace avec une « grosse pression » en raison du « verdict » que la Cour de justice de la Cédéao doit prononcer vendredi 17 novembre après la plainte contre l’Etat du Sénégal des avocats de l’opposant Ousmane Sonko, incarcéré depuis fin juillet et privé de fiches de parrainages par la Direction générale des élections (DGE) à trois mois de l’élection présidentielle. Pour le journal, la « pression » porte notamment sur l’appel à manifester le même jour partout sur le territoire national des partisans, sympathisants et alliés du maire de Ziguinchor (sud), laissant ainsi craindre des risques d’émeutes comme ce fut le cas en mars 2021 et juin 2023.
Vox Populi met le curseur sur l’« appel à la mobilisation de 84 personnalités pour +défendre les principes démocratiques+ » au Sénégal. Les auteurs de l’appel sont des « hommes politiques, d’affaires et de la société civile (qui) insistent sur la nécessité de voir la justice et la démocratie prévaloir » dans le pays.
En revanche, Bés Bi indique que les personnes qui projettent de manifester vendredi à Dakar devront attendre l’aval du nouveau préfet de la ville qui se trouve être « un shérif ». En effet, « Chérif Mouhamadou Blondin Ndiaye +exécute les ordres comme un robot+ », souligne le journal qui rappelle que « ce vendredi de tension » sera « le premier dossier du Thiessois », un originaire de la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.
Le journal fait savoir aussi que M. Ndiaye, issu d’une « famille d’enseignants », est le camarade de promotion à l’Ecole nationale d’administration (Ena) de Bassirou Diomaye Faye et de Birame Soulèye Diop, deux hauts responsables au sein du parti Pastef d’Ousmane Sonko dissous par les autorités sénégalaises à la suite de son incarcération.
ODL/ac/APA