La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a acté le coup d’Etat du 26 juillet 2023 en suspendant le pays de toutes ses instances.
Les efforts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour tenter de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger ont été vains. L’organisation régionale, dans un communiqué diffusé ce jeudi 14 décembre, a reconnu la prise du pouvoir par la Garde républicaine dirigée par le Général Abderrahmane Tiani.
« Le Sommet du 10 décembre a reconnu que le gouvernement de S.E.M. Bazoum avait été effectivement renversé par un coup d’Etat militaire. Par conséquent, à compter du 10 décembre 2023, le Niger est suspendu de l’ensemble des organes de décision de la Cédéao, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays », lit-on dans la note qui répond à un communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) condamnant la participation de membres du gouvernement déchu au sommet de l’organisation communautaire.
Mais selon la commission de la Cédéao, jusqu’à sa 64ème Session ordinaire tenue le 10 décembre 2023, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement voyait dans la situation survenue au Niger le 27 juillet une tentative de coup d’Etat, et considérait toujours Mohamed Bazoum comme le président de la République, Chef de l’Etat.
Du fait de cette position, Niamey n’était pas suspendu des organes de décision de la Cédéao et les membres du gouvernement de M. Bazoum étaient habilités à représenter le Niger aux réunions statutaires de ladite communauté.
Par ailleurs, l’organisation communautaire n’avait jusque-là pris que de lourdes sanctions économiques pour tenter de faire revenir les putschistes à la raison, en vain.
Le ballet d’émissaires composé d’anciens présidents et de dignitaires religieux n’y ont non plus rien pu.
Le Niger rejoint ainsi le Burkina Faso, la Guinée et le Mali sur la liste des pays suspendus des instances de la Cédéao à cause de la prise du pouvoir par les armes.
ARD/ac/APA