Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’investiture du candidat de la coalition au pouvoir à la prochaine présidentielle et le scandale de maltraitances de bébés dans une « pouponnière sans agrément ».
Le Quotidien évalue les « critères de bonne gouvernance dans le Millenium challenge compact (MCC) » du gouvernement américain et note que le président Macky Sall « passe le test ». Le journal indique que « Washington salue les performances de Dakar en termes de libertés publiques et de lutte contre la corruption ».
Le chef de l’Etat sortant a été « froid et critique » à l’occasion du congrès d’investiture d’Amadou Ba, son Premier ministre qu’il a désigné candidat de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Lors de cette cérémonie organisée jeudi 21 décembre à Dakar, le journal rapporte que le chef du gouvernement « a officiellement été investi candidat de l’Alliance pour la République (APR) », le parti présidentiel là où Macky Sall « est maintenu à la tête » de cet appareil politique qu’il a créé après sa sortie du Parti démocratique sénégalais (PDS) en 2009 pour aller conquérir le pouvoir trois ans plus tard.
Malgré tous ces atouts, le quotidien estime que « le candidat de l’APR est face au syndrome de la désunion » parce que plusieurs de ses camarades de parti n’approuvent pas sa désignation là où d’autres ont quitté le parti et la coalition présidentiels pour aller briguer les suffrages des Sénégalais à la prochaine présidentielle. Walf Quotidien a relevé d’ailleurs de « petits coups Bâ contre Amadou » lors du meeting d’investiture organisé hier à son honneur.
Toutefois, L’Observateur souligne que BBY est « en ordre de Bataille », insistant sur le nom du Premier ministre qui « s’engage » pendant que son mentor politique Macky Sall « galvanise les troupes ». Le Témoin estime de son côté que Amadou Bâ, candidat de la majorité présidentielle, a été « investi dans la ferveur ». « Macky Sall fait le bilan de ses 12 ans de magistère, trace des perspectives pour le Sénégal et tresse des lauriers pour BA. La majorité a fait hier montre d’une mobilisation sans précédent, dans l’unité et la ferveur militante pour investir son candidat Amadou Ba », soutient le journal.
Sud Quotidien revient aussi sur cet événement et fait savoir que « l’APR +intronise+ Amadou Ba » après le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des forces de progrès (AFP), deux formations alliées de BBY. « Je suis convaincu que je peux mener cette coalition à la victoire », a déclaré dans Le Soleil Amadou Ba devant le président Macky Sall qui estime : « Le chemin est balisé, la victoire devant nous, soyez unis ! ». Secrétaire général de l’AFP, Moustapha Niasse, qui a cheminé avec tous les présidents du Sénégal, note : « Nous devons gagner cette élection et dès le premier tour ».
De son côté, Libération préfère mettre le curseur sur un fait de société, évoquant « le scandale +Keur Yeurmandé+ (la maison de la miséricorde) », du nom de « la pouponnière de l’horreur » dont la gérante Ndella Madior Diouf a été cueillie hier par les policiers de la « Brigade de protection des mineurs de la Sûreté urbaine après avoir refusé de déférer à une convocation ». Fille d’un ancien ministre du régime socialiste, cette célèbre et controversée femme « a été placée en garde à vue après son audition ; elle est visée pour +homicides involontaires, maltraitance sur des enfants et exploitation d’une pouponnière sans autorisation+ ».
Le journal souligne que « depuis 2022, la pouponnière fonctionnait sans autorisation et dans l’opacité totale ; des bébés +adoptés+ dans des conditions troublantes » alors que « le décès de deux nourrissons, suite à des maltraitances, est confirmé ».
Confiant que « les bébés retirés de la pouponnière sont confiés aux services compétents du ministère de la Famille », le quotidien soutient qu’une « femme, rançonnée quand elle a voulu récupérer son enfant déposé à la pouponnière, a aussi porté plainte ».
Les Echosécrit aussi sur cette affaire et rapporte que Ndella Madior est poursuivie pour « homicides involontaires » après que « deux bébés ont rendu l’âme dans sa pouponnière », soulignant qu’elle « est placée en garde à vue et risque la prison ». Pour L’Observateur, « 48 bébés sont évacués » de la « pouponnière sans agrément » de Ndella Madior Diouf, principale mise en cause dans « le scandale ».
ODL/ac/APA