Neuf jeunes artistes ont fait vibrer le Centre culturel Blaise Senghor dans un concours percutant de sensibilisation sur les Maladies Tropicales Négligées (MTN).
Le Centre culturel Blaise Senghor a été le théâtre d’un événement mémorable ce lundi 29 janvier 2024. Neuf talentueux jeunes ont pris d’assaut la scène lors d’un concours de slam pour sensibiliser les populations sur les Maladies Tropicales Négligées (MTN).
Dans une salle presque comble, chaque mot prononcé par ces jeunes artistes résonnait dans le silence attentif, chaque vers faisait écho à la cause qu’ils défendaient. Leur passion et leur détermination étaient palpables, transformant chaque performance en un puissant message de sensibilisation.
Le public, captivé, accrochait à chaque parole, chaque geste, chaque émotion véhiculée. L’impact était indéniable. Ce n’était pas seulement un concours de slam, c’était un appel à l’action, un cri du cœur pour attirer l’attention sur les MTN.
« Chaque année, il y a des campagnes de distribution de médicaments dans les régions qui coûtent très chères. Il faudrait que cela puisse être soutenu par les partenaires et l’Etat », a dit Pape Momar Touré, coordonnateur du programme MTN au sein de l’organisation « Speak up Africa ».
Selon M. Touré l’objectif d’élimination de ces maladies à l’horizon 2030 ne sera atteint que si « l’Etat s’engage davantage et que les partenaires apportent plus de financements pour qu’on puisse faire les campagnes chaque année, aider les populations surtout dans les zones comme Ziguinchor, Kédougou, Tamba et les régions du centre. »
Pour y arriver, pense-t-il, le slam peut jouer un rôle important en aidant à mobiliser des financements durables. « Si les jeunes sont engagés et parlent de maladies tropicales négligées, cela renforce la visibilité. Et si une maladie est visible elle peut être soignée et peut bénéficier de beaucoup de financements », espère Pape Momar Touré.
A en croire le président de l’association sénégalaise de lutte contre la lèpre et les MTN, Pape Mamadou Diagne, le Sénégal enregistre à peu près 200 nouveaux cas de lèpre par an, dont 20 % sont des enfants.
ARD/te/APA