Depuis août 2020, une série de coups d’État a secoué plusieurs pays africains.
L’Ambassadeur et Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Union africaine (UA) et de la Commission de l’économie pour l’Afrique de l’ONU, Mohamed Arrouchi, intervenant lors de la 1211ème réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS) dédiée aux transitions politiques au Burkina Faso, en Guinée, au Mali, au Niger et au Gabon, a souligné l’importance de l’approche multidimensionnelle (Nexus Paix, Sécurité et Développement) recommandée dans la Déclaration de Tanger pour accompagner ces pays en transition.
M. Arrouchi a insisté sur le développement de projets nexus adaptés à chaque situation pour traiter les causes profondes de l’instabilité et de l’insécurité. Il a appelé à l’opérationnalisation de la Décision de la Conférence de l’UA qui a adopté la Déclaration de Tanger, en développant des projets nexus pour accompagner concrètement les pays en transition et donner une dimension opérationnelle à cet engagement.
Le diplomate a réitéré l’engagement du Maroc envers le principe de solidarité active pour soutenir les pays africains dans leur processus de transition politique vers l’ordre constitutionnel. Il a souligné la nécessité de ne pas laisser ces pays isolés en période de crise et l’importance d’un accompagnement sécuritaire, socio-économique et humanitaire pour qu’ils puissent réintégrer pleinement l’UA.
Le Maroc reste engagé pour la stabilité au Burkina Faso, au Mali, au Niger, en Guinée et au Gabon, et exprime sa confiance dans la capacité des autorités nationales et des forces vives de ces pays à renforcer la cohésion nationale et à s’engager sur une voie durable de paix et de stabilité.
En outre, M. Arrouchi a souligné l’importance d’un dialogue serein et inclusif pour prioriser la stabilité de ces pays. Il a insisté sur la nécessité de maintenir des consultations informelles régulières avec ces pays en transition, pour rester attentif à leurs attentes et besoins spécifiques, et garder les canaux de communication ouverts, conformément au Protocole du CPS et aux communiqués pertinents, notamment le communiqué 1180 du CPS adopté le 23 octobre 2023.
Depuis août 2020, une série de coups d’État a secoué plusieurs pays africains. Tout a commencé avec le renversement du président malien Ibrahim Boubacar Keita par les militaires. En septembre 2021, Alpha Condé a subi le même sort en Guinée, avec le colonel Mamadi Doumbouya prenant les rênes du pouvoir. Le Burkina Faso a suivi en janvier 2022, mettant fin au règne de Roch Marc Kaboré. Mais même les nouveaux dirigeants n’ont pas été à l’abri, comme en témoigne le coup du jeune capitaine Ibrahim Traoré qui a renversé le tombeur de Kaboré, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. La tendance s’est poursuivie en août 2023, avec le renversement du président gabonais Ali Bongo par le général Brice Clotaire Oligui-Nguema.
RT/ac/APA