Le géant du pétrole et ses partenaires du bloc 20/11 ont annoncé une décision finale d’investissement pour les champs de Cameia et Golfinho, signalant de nouvelles opportunités de croissance de la production dans les champs offshore de l’Angola.
Une avancée significative vient d’être réalisée en Angola avec l’annonce par TotalEnergies et ses partenaires du bloc 20/11 de la décision finale d’investissement (DFI) pour les champs de Cameia et de Golfinho. Cette décision marque le début du développement du projet Kaminho en eaux profondes, d’une valeur de 6 milliards de dollars, qui constitue le premier projet d’envergure en eaux profondes dans le bassin de Kwanza. En tant que porte-parole du secteur africain de l’énergie, la Chambre africaine de l’énergie (AEC) félicite les partenaires pour cette étape cruciale. L’AEC est convaincue que ce projet établira un standard élevé pour le développement des projets en eaux profondes, tant en Angola que sur l’ensemble du continent.
Le bloc 20/11 est exploité par TotalEnergies en tant qu’opérateur (40 %), avec la participation de l’entreprise énergétique Petronas (40 %) et de la compagnie pétrolière nationale angolaise (NOC) Sonangol (20 %). Situé à environ 100 km au large des côtes angolaises, à une profondeur d’eau de 1 700 mètres, le projet comprendra une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO) d’une capacité de 70 000 barils par jour (bpj). Ce FPSO, le septième développé par TotalEnergies en Angola, sera relié à un réseau de production sous-marin, nécessitant plus de 10 millions d’heures de travail, principalement en mer. Avec la DFI atteinte, la production devrait débuter d’ici 2028.
L’Angola s’est fixé pour objectif de maintenir sa production pétrolière à 1,1 million de bpj d’ici 2027 et de la porter ensuite à 2 millions de bpj. Le projet Kaminho contribuera à atteindre cet objectif tout en créant des emplois et en soutenant la croissance économique. Premier développement dans la zone maritime du bassin de Kwanza, le projet Kaminho représente une nouvelle frontière pétrolière et s’inscrit dans une stratégie nationale visant à consolider la position du pays en tant que l’un des principaux acteurs pétroliers et gaziers du continent.
Pour TotalEnergies, l’obtention de la DFI souligne son engagement à développer les réserves offshore de l’Angola. Présente dans le pays depuis plus de 70 ans, la société a établi un partenariat solide avec l’Angola. Le projet Kaminho renforce ce partenariat tout en mettant en valeur l’expertise de TotalEnergies dans le développement de projets pétroliers et gaziers à faible coût et à faibles émissions en Afrique.
Pour Sonangol, la NOC angolaise désormais opératrice, le projet illustre son rôle émergent en tant qu’acteur majeur du marché pétrolier et gazier angolais en amont. Suite à une initiative nationale de privatisation, Sonangol est devenue un opérateur compétitif, et son partenariat avec TotalEnergies sur le projet Kaminho démontre à la fois son expertise et sa contribution stratégique au développement de projets pétroliers et gaziers à grande échelle.
« L’Angola, l’un des principaux producteurs de pétrole et de gaz d’Afrique, continue de démontrer sa volonté d’accroître sa production et de réduire la pauvreté énergétique grâce à la monétisation du pétrole et du gaz. L’annonce de la DFI par TotalEnergies et l’ANPG marque une étape cruciale dans la réalisation de cet objectif, et l’AEC salue les efforts déployés par les partenaires du bloc 20/11 pour faire avancer ce projet essentiel. Les champs de Cameia et de Golfinho renforcent la position de l’Angola en tant que producteur mondial majeur », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC.
En plus de l’annonce de la DFI, TotalEnergies a signé un protocole d’accord avec Sonangol EP pour la décarbonisation de l’industrie pétrolière et gazière, jetant ainsi les bases d’une nouvelle ère de développement pétrolier et gazier à faible émission de carbone en Angola. Ce protocole d’accord prévoit que les parties poursuivent conjointement des initiatives de recherche et de développement axées sur la réduction des émissions et le développement des énergies renouvelables. Les équipes de recherche et développement respectives de TotalEnergies et de Sonangol EP collaboreront à la mise en place et au développement de laboratoires tout en soutenant le développement de compétences dans les domaines de la géologie et de l’électrification.
« Les réformes mises en œuvre par le président João Lourenço et son ministre du pétrole Diamantino Azevedo s’avèrent efficaces. Elles ont permis de résoudre de nombreux problèmes liés aux risques en surface, de rationaliser les processus d’autorisation et d’approbation, et de présenter des arguments convaincants en faveur de l’investissement de capitaux dans le pays. Le fait d’atteindre la DFI tout en s’engageant dans des initiatives de décarbonisation souligne l’engagement de TotalEnergies et de Sonangol en faveur du développement d’un pétrole et d’un gaz à faible émission de carbone en Angola. C’est ce dont l’Afrique a besoin : exploiter ses ressources pétrolières et gazières tout en développant des technologies et des compétences à faible émission de carbone afin de soutenir une transition énergétique juste », a ajouté M. Ayuk.
Avec APO GROUP