La corruption fait perdre à l’Etat de Côte d’Ivoire « 1.300 milliards FCFA chaque année, soit 4% du Produit intérieur brut (PIB) », ce qui compromet l’équilibre économique et social du pays.
Pour identifier le spectre de ce phénomène et l’éradiquer, la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) de Côte d’Ivoire, institution chargée de lutter contre la corruption, a initié un projet de renforcement des capacités des acteurs du secteur public.
La Haute autorité pour la bonne gouvernance a, dans le cadre de la coopération bilatérale, sollicité la Corée du Sud pour accompagner ce projet. Ainsi, l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), a mis sur pied un programme de renforcement des capacités en matière de lutte contre la corruption.
Ce programme est dispensé par Korea University Research and Business Foundation, dans la ville de Seongnam, en Corée du Sud. Une délégation ivoirienne participe du 27 mai au 8 juin 2024 à cette formation intitulée « Capacity Building for Public Sector Reforms and Management in Côte d’Ivoire (2023-2025) ».
C’est la deuxième fois que cette formation a lieu, sous le leadership de M. Epiphane Zoro Bi Ballo, l’actuel président de la HABG, qui avait d’ailleurs initié la première formation, alors qu’il était ministre chargé de de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.
La délégation ivoirienne, dirigée par M. Oumar Doh Diamouténé, secrétaire général de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG), comprend une quinzaine de cadres ivoiriens membres du Conseil consultatif de l’Académie de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
Les participants proviennent également de la HABG, du Sénat, de l’Assemblée nationale, de l’École nationale d’administration (ENA), de l’Université Félix Houphouët-Boigny, de la Commission nationale du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et du Pôle pénal économique et financier.
Dans l’optique de renforcer la participation citoyenne face à ce fléau, le gouvernement a institué un système de prévention et de détection des actes de corruption et infractions assimilées dénommé SPACIA depuis le 13 avril 2022. Il permet de dénoncer des actes de corruption en ligne.
AP/APA