Cette campagne vise à mobiliser les citoyens en vue d’accroître le nombre d’électeurs sur le listing électoral, à 15 mois de l’élection présidentielle de 2025.
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a lancé ce mercredi 12 juin 2024, à l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Abidjan, une campagne d’éducation civique et électorale en prélude à l’ouverture du cycle électoral à venir.
Devant près de 400 élèves issus des différents cycles de l’Ecole nationale d’administration, réunis au sein de l’Amphithéâtre Laurent Gbagbo, le président de la CEI, a expliqué l’enjeu de l’élection pour un citoyen.
Pour lui, il est inadmissible qu’un Ivoirien en âge de voter et qui remplit les conditions, ne puisse pas s’inscrire sur la liste électorale. Il a exhorté les populations à s’inscrire sur la liste électorale lors de la prochaine révision de la liste électorale.
Profitant de cette tribune, M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a également invité les partis politiques à jouer pleinement et correctement leur rôle, en sensibilisant leurs partisans sur les questions électorales.
Il a, ensuite, assuré que la Commission électorale indépendante, dans sa composition actuelle, dans son fonctionnement, et au regard des textes de loi qui encadrent le processus électoral, ne saurait fausser le jeu au profit de qui que ce soit.
La campagne d’éducation civique et électorale de la CEI va durer deux mois et concernera l’ensemble des 31 régions et Districts autonomes du pays. Au cours de cette campagne, les agents de la CEI feront des conférences afin d’expliquer l’intérêt de participer aux joutes électorales.
Les partis de l’opposition et des organisations de la société civile appellent à une réforme de la CEI qui « doit faire une mue profonde pour recouvrer son indépendance ; pour jouer son rôle et pour assumer pleinement son statut de chef d’orchestre des opérations électorales ».
Dans une déclaration conjointe, ils révèlent que « depuis le 13 mai 2024, les préfets et sous-préfets organisent des rencontres avec les représentants des partis politiques et de la société civile de leurs localités respectives pour actualiser la cartographie électorale ».
Selon eux, « cette opération a débuté sans qu’aucune autorité de la Commission électorale indépendante (CEI) et ou du ministère de l’Intérieur n’ait songé à en informer officiellement, ni les partis politiques, ni les organisations de la société civile, encore moins les populations ».
« Manifestement, en dehors de toute approche consensuelle, la CEI est en train, sans que l’on y prenne garde, d’engager de façon unilatérale notre pays, la Côte d’Ivoire, dans le processus électoral de 2025 pour la présidentielle et les législatives à venir », note-t-ils.
Pour eux, « le moment est venu d’engager un dialogue ouvert et inclusif qui permettra d’organiser des élections transparentes et apaisées. Car, les exigences du calendrier électoral imposent que des discussions commencent dès maintenant de sorte que tous les points de désaccord soient résolus en amont et à temps ».
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, radié de la liste électorale à la suite de sa condamnation dans l’affaire du braquage de la Bceao, a été investi par son parti pour l’élection présidentielle d’octobre 2025 et attend sa réinscription sur le listing électoral.
AP/APA