Une centaine d’experts nationaux et internationaux participent à la 3e réunion du Consortium Europe- Afrique, devant de pencher sur les conclusions et recommandations du projet EU-Africa PerMed dédié à la Médecine Personnalisée, encore appelé Médecine du futur.
Le projet UE-Afrique PerMed a pour objectif global d’intégrer les pays africains dans les activités du Consortium international pour la médecine personnalisée (ICPerMed, sigle anglais), contribuant ainsi à une mise en œuvre réussie de la médecine personnalisée (PM) dans le contexte mondial. La Médecine Personnalisée, encore appelée Médecine du futur regroupe toutes les mesures diagnostiques, préventives et thérapeutiques optimisées en fonction de la pathologie présentée et des spécificités du patient.
Le projet EU-Africa PerMed vise quant à lui à favoriser les projets et programmes conjoints de PM entre l’Europe et l’Afrique, ainsi que le renforcement des relations bilatérales entre l’Union européenne et l’Union africaine en matière de science, de technologie et d’innovation (STI) dans le domaine de la santé.
C’est dans cette optique que s’est ouverte ce mercredi 26 juin 2024 à Dakar la 3ème réunion annuelle du Consortium Europe-Afrique sur la Médecine Personnalisée après la première édition tenue en ligne en février 2022 et la seconde qui a eu lieu à Cape Town (Afrique du Sud), en février 2023.
Insistant sur son caractère « incontournable », le Professeur Mboup a indiqué que cette nouvelle médecine est devenue essentielle dans le traitement curatif de certaines pathologies graves telles que les cancers, les maladies infectieuses, le diabète et d’autres maladies endocriniennes.
De son côté, Jean-Luc Sanne, expert principal à la Direction générale de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne, a souligné l’importance de la collaboration entre les différents acteurs. A l’en croire, pour développer ou améliorer un système de santé, il est obligatoire de prendre en compte désormais la médecine personnalisée. Et pour ce faire, relève-t-il, il y a un saut technologique et culturel à faire.
Par ailleurs, il a mis en avant la richesse génétique du continent africain notant que si on veut mieux comprendre et traiter les maladies, développer des médicaments plus efficaces, il est important de collaborer avec l ‘Afrique.
Toutefois, a-t-il fait remarquer, cela ne pourrait se faire sans une prise de conscience politique « Ce ne sont pas des fonctionnaires comme moi qui font avancer ce genre de sujets », a dit M. Sanne.
Le projet EU-Africa PerMed tire à sa fin. Et pour l’avenir, l’expert européen préconise d’approfondir les sujets de coopération scientifique. « Il faut peut-être aller un peu plus dans le détail pour voir quels seraient les sujets plus précis sur lesquels il pourrait y avoir une coopération scientifique entre l’Union Européenne et les institutions africaines », a-t-il plaidé.
ARD/ac/APA