Le gouvernement du Somaliland, la région séparatiste de la Somalie, a exprimé jeudi sa profonde inquiétude et son opposition à la levée de l’embargo sur les armes imposé au pays de la Corne de l’Afrique depuis 1992.
Pour l’enclave du Somaliland, les saisies d’armes entre les mains des milices locales semble indiquer une faille quant à l’embargo imposé en Somalie par la résolution 733 (1992) du Conseil de sécurité de l’Onu. D’où l’inquiétude provoquée par l’information, dévoilée plus tôt dans la semaine, selon laquelle des milices locales avaient saisi deux camions d’armes appartenant aux forces gouvernementales dans le village de Shiilamaow, à environ 20 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Abudwak, près de la frontière éthiopienne.
Le ministère de la Sécurité intérieure de la Somalie a admis l’incident et a déclaré que les armes avaient d’abord été saisies par les forces de sécurité gouvernementales auprès de « négociants illégaux d’armes » et étaient escortées lorsque les milices armées locales ont érigé un point de contrôle et intercepté les armes.
« Nous exhortons la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour faire face à cette crise et prévenir une nouvelle déstabilisation de la région », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Somaliland publié jeudi.
« Le gouvernement de la République du Somaliland exprime sa profonde préoccupation face à l’escalade alarmante de la prolifération des armes en Somalie, comme en témoignent les événements récents », ajoute le document.
« Au cours des trois derniers mois, al-Shabaab a réussi à s’emparer de quantités substantielles d’armes des forces gouvernementales dans le centre de la Somalie. De plus, le récent incident d’Aabud Waq, où des civils et des milices de clan se sont emparés d’une grande cache d’armes et de munitions du gouvernement de Mogadiscio, souligne davantage la situation sécuritaire critique », explique le communiqué.
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