Le Béninois Romuald Wadagani est en compétition avec le candidat du Sénégal, Amadou Hott au poste de président de la Banque africaine de développement.
Selon le Magazine Challenges dans un confidentiel publié jeudi 18 juillet, le Béninois Romuald Wadagani est candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (Bad). Il sera en concurrence avec des candidats comme le Tchadien Abbas Mahamat Tolli et le Sénégalais Amadou Hott, qui ont tous le soutien de leur gouvernement respectif.
Dans une Afrique dont la dette de ses pays a atteint environ 640 milliards de dollars, le successeur d’Akinwumi Adesina aura aussi pour défi les questions du dérèglement climatique, l’insécurité alimentaire qui impacte négativement sur la sécurité alimentaire du continent. Autre enjeu de cette présidence de la BAD, la formation des jeunes africains et leur employabilité. Mais⹁ il faudra attendre l’automne prochain pour s’enquérir de la vision de chaque candidat sur la gouvernance de la BAD. Le Béninois Romuald Wadagni est l’un des candidats potentiels les plus en vue.
Le profil de M. Romuald Wadagni
Au poste du ministre des Finances et de l’Économie depuis 2016, Romuald Wadagni aura marqué de son empreinte l’économie béninoise. Il lui a permis d’être compétitive et d’avoir un taux de croissance toujours en hausse. On se rappellera qu’il a remboursé avant échéance une grande partie de la dette nationale. Mais bien avant cela, sous son leadership, le Bénin a réussi sa première obligation de 260 millions d’euros sur les marchés internationaux.
Puis, les nombreuses réformes économiques initiées par le chef du département des Finances et de l’Économie ont valu aujourd’hui au Bénin d’être un marché d’investissement qui rassure les partenaires financiers. C’est dans ce cadre que le FMI s’est dit satisfait de sa « résilience économique ». Auréolé de ses succès économiques, l’ancien Dahomey ne figure plus sur la liste des 25 pays les plus pauvres du monde sur décision du FMI. En plus de cette reconnaissance qui illustre les efforts du Ministre Wadagni et de l’ensemble du gouvernement, Standard and Poor’s (S&P) a relevé la note de crédit du Bénin de « B+ » avec une perspective « Positive » à « BB- » avec une perspective « Stable ». Cette notation illustre bien la stabilité économique qui attire les investisseurs de divers horizons. A ce propos, parmi les travaux remarquables de mise à niveau du climat des affaires, figure la facilité de création d’entreprises.
Quand Wadagni innove sur le modèle de la finance verte en Afrique
Confrontée aux impacts du changement climatique alors qu’elle n’est pas un continent « pollueur », l’Afrique aura besoin de moyens financiers considérables pour sa résilience. Dans cette problématique, le candidat béninois à la présidence de la BAD pourra apporter sa plus-value. La « Table ronde sur le financement de l’action climatique au Bénin », tenue cette semaine à Cotonou sous les auspices du ministre des Finances, a été reconnue par les partenaires internationaux ainsi que les bailleurs comme une référence de l’Afrique et ses pays peuvent s’en inspirer.
Expérience sous-régionale et internationale
Ressortissant de la Harvard Business School (USA) et de l’Ecole Supérieure des Affaires de Grenoble (France), nanti du diplôme d’expert-comptable, Romuald Wadagni a d’abord servi dans les entreprises française (Paris, Lyon), américaine (Boston, New York) et africaine (de Deloitt) avant de poser ses valises à Cotonou.
Dans la sous-région, le ministre a présidé le Conseil statutaire des ministres des Finances de l’UEMOA. Sous son magistère, il a initié la création d’une monnaie commune « plus autonome ».
Distingué plusieurs fois « Meilleur ministre africain des Finances de l’année », par le Financial Afrik, il pourra mettre à son actif la bonne santé économique du Bénin et la bonne gouvernance des ressources de son pays tenant à ses nombreuses réformes économiques.
CP/ac/Sf/APA