Sur une requête de l’Assemblée générale l’ONU, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé la présence continue d’Israël dans les territoires palestiniens comme un « un acte illicite ». À l’exception de sa vice-présidente Mme Julia Sebutinde qui a émis une opinion dissidente.
L’Assemblée générale des Nations Unies avait demandé l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le statut des territoires contestés, notamment la bande de Gaza, la Cisjordanie et certaines parties de Jérusalem.
L’avis consultatif de la CIJ indique que la présence continue d’Israël dans les territoires palestiniens occupés constitue un acte illicite, obligeant Israël à mettre fin à son occupation dans les plus brefs délais.
La vice-présidente de la Cour internationale de justice (CIJ), Julia Sebutinde, s’est à nouveau retrouvée sous les feux de la rampe après avoir critiqué le récent avis consultatif de la Cour sur le conflit israélo-palestinien.
Cet avis, remis la semaine dernière à l’Assemblée générale des Nations unies, déclare que l’occupation des territoires palestiniens par Israël est illégale et appelle au retrait de l’État sioniste « le plus rapidement possible ».
Dans une opinion dissidente, Mme Sebutinde a déclaré que la Cour aurait dû s’abstenir d’émettre un avis.
L’avis consultatif omet la toile de fond historique cruciale pour comprendre les multiples facettes du conflit israélo-palestinien et équivaut à un « audit médico-légal » unilatéral du respect du droit international par Israël », a déclaré la juge ougandaise.
Mme Sebutinde a affirmé que l’avis de la Cour pourrait exposer Israël à des risques de sécurité importants de la part d’adversaires désireux de le détruire.
« Il est incontestable que la présence continue d’Israël dans les territoires contestés est en grande partie due à de véritables préoccupations en matière de sécurité ainsi qu’à ses propres revendications de souveraineté sur ces territoires, qui ne peuvent être réglées que par des négociations », a-t-elle fait valoir.
Mme Sebutinde a insisté sur la nature unique du conflit israélo-palestinien, soulignant les menaces existentielles auxquelles Israël est confronté.
« Il est indéniable que des États et des acteurs non étatiques ont ouvertement exprimé leur désir de voir l’État d’Israël non seulement se retirer des territoires palestiniens occupés, mais aussi disparaître de la surface de la terre, y compris de son propre territoire », a-t-elle noté.
C’est la deuxième fois que Mme Sebutinde vote contre un ordre de ses collègues de la CIJ.
En janvier, elle a voté contre des mesures ordonnées par la Cour, notamment pour qu’Israël rende compte, dans un délai d’un mois, de ses efforts de prévention du génocide et pour qu’il s’assure que la population de Gaza dispose des services de base.
Ces mesures ont été prises à la suite d’une requête de l’Afrique du Sud, qui souhaitait obtenir une ordonnance déclarant que l’offensive militaire d’Israël contre les militants du Hamas à Gaza constituait un acte de génocide potentiel.
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