La 6e réunion de coordination de l’Union africaine tenue à Accra, au Ghana, à abrité le lancement d’un consortium financier arabo-africain destiné à renforcer la coopération économique, financière et technique entre les deux régions. Le première réunion de ce consortium est prévue en décembre au Maroc.
Dimanche, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, et Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), ont rejoint des dignitaires d’Afrique et du monde arabe pour célébrer le 50e anniversaire de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) lors d’un « petit-déjeuner des dirigeants ». Cet événement, qui s’est tenu à Accra en marge de la 6e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA), a également marqué le lancement d’un consortium financier arabo-africain destiné à renforcer la coopération économique, financière et technique entre les deux régions.
Depuis sa création en 1974, la BADEA a joué un rôle crucial dans le développement économique et la coopération entre les pays africains et arabes. Au cours de ces 50 années, la banque a financé plus de 700 projets dans plus de 44 pays africains, pour un montant total supérieur à six milliards de dollars. Ces projets ont contribué à la création d’emplois, à l’amélioration des conditions de vie et à la stimulation de la croissance économique à travers le continent.
Le président Akufo-Addo a salué l’impact des investissements de la BADEA en Afrique et a suggéré que son expérience serve de modèle pour l’avenir. Il a décrit la BADEA comme une « lueur d’espoir », un catalyseur de développement et un symbole du lien durable entre les régions africaines et arabes. Il a aussi appelé à une coopération renforcée, en mettant l’accent sur des solutions durables telles que l’investissement dans le capital humain, l’énergie renouvelable et l’infrastructure numérique.
Akinwumi Adesina a souligné la nécessité d’une coopération stratégique entre les deux régions pour transformer l’Afrique en mettant en commun les ressources financières. Il a insisté sur l’importance d’un partenariat structuré pour aborder des questions clés telles que la sécurité alimentaire, la transition énergétique, l’emploi des jeunes et le développement des infrastructures. Il a également mentionné les résultats significatifs des collaborations avec des institutions arabes, y compris le cofinancement de projets avec la Banque islamique de développement (BID), la BADEA et le Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour le développement international.
Adesina a noté que la Banque africaine de développement avait travaillé en étroite collaboration avec la BADEA pour accélérer la mise en œuvre de ses priorités « High 5 » pour l’Afrique. Il a ajouté que le partenariat stratégique portait « de bons fruits » et que le lancement du Consortium ouvrirait de nouvelles perspectives pour le partenariat économique entre l’Afrique et les pays arabes. Depuis leur dernier protocole d’accord signé en 2017, les deux institutions ont cofinancé des projets d’une valeur de 835 millions de dollars dans neuf pays africains, transformant les communautés de Madagascar au Sahel.
Adesina a également appelé à des investissements accrus dans les énergies vertes, les minéraux verts, les infrastructures vertes et la production alimentaire, en tirant parti des ressources abondantes de l’Afrique. Il a annoncé que la BADEA participerait cette année au Forum sur l’investissement en Afrique et a proposé que la première réunion du Consortium Financier Afrique-Arabe se tienne lors de ce Forum à Rabat, au Maroc, du 4 au 6 décembre 2024.
Fahad Aldossari, président du Conseil d’Administration de la BADEA, a présenté les investissements de l’institution en Afrique, y compris le soutien à 39 aéroports et divers projets d’infrastructure pour le développement humain. Il a remercié les principaux partenaires, y compris la Banque africaine de développement BAD), pour leur collaboration fructueuse et a exprimé sa gratitude au président Adesina pour son partenariat avec la BADEA, ainsi qu’aux autres collaborateurs du secteur financier et des institutions internationales.
La rencontre, intitulée « Le Partenariat pour la Prospérité de la BADEA : 50 ans de coopération Afrique-Arabe », a rassemblé des dirigeants d’Afrique et du monde arabe, y compris des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprise du secteur privé, des diplomates, des représentants d’organismes panafricains et des institutions multilatérales et de financement du développement.
GIK/fss/ac/Sf/APA