À l’occasion de la fête du trône, marquant le 25ème anniversaire de l’intronisation du roi Mohammed VI, trois journalistes et un intellectuel emprisonnés ont été graciés lundi par le souverain marocain. Cette décision, annoncée par un responsable marocain à l’AFP, a suscité de nombreuses réactions au sein de la société civile et des médias.
Les journalistes Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, ainsi que l’historien Maâti Monjib, ont recouvré la liberté. Ils font partie des 2 476 personnes bénéficiant d’une grâce royale à la faveur de la fête du Trône, selon un communiqué du ministère de la Justice.
La grâce royale accordée à ces quatre personnalités est perçue comme un geste symbolique fort, visant à apaiser les tensions. Omar Radi, journaliste d’investigation connu pour ses enquêtes sur la corruption et les droits de l’homme, avait été condamné à six ans de prison pour des accusations de viol et d’espionnage. Soulaimane Raissouni, ancien rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum, purgeait une peine de cinq ans pour des accusations d’agression sexuelle.
Taoufik Bouachrine, fondateur du même journal, avait été condamné à 15 ans de prison pour des accusations de viol et de traite d’êtres humains. Enfin, Maâti Monjib, historien et militant des droits de l’homme, avait été condamné à un an de prison pour des accusations de fraude et d’atteinte à la sécurité de l’État.
La libération de ces quatre personnalités a été saluée par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme
Les familles des personnes graciées ont exprimé un profond soulagement et une immense gratitude envers le Roi Mohammed VI. Cette grâce royale, bien que ne constituant pas une amnistie, maintient les condamnations et préserve les droits des victimes.
La grâce est une prérogative exercée par le Roi, tout comme les autres chefs d’État. Les personnes condamnées pour des crimes de droit commun peuvent bénéficier de cette clémence dans les mêmes conditions que tous les autres condamnés. La Clémence Royale Sollicitée représente souvent l’ultime recours pour ces individus.
MN/ac/Sf/APA