Au cœur du projet de loi de finances 2025, l’Initiative nationale pour le développement humain réaffirme son ambition d’accélérer l’inclusion économique des jeunes et de valoriser le capital humain.
Le gouvernement marocain a dévoilé sa feuille de route pour le projet de loi de finances de 2025, plaçant le pouvoir d’achat des citoyens et la reconstruction post-séisme au cœur de ses priorités. Ce plan, ambitieux et socialement engagé, entend consolider les bases économiques du pays, tout en répondant aux urgences sociales et territoriales, à travers des mesures tangibles et diversifiées.
Dans un premier temps, la note d’orientation, adressée par le Premier ministre à l’ensemble des ministères, stipule que 16,5 milliards de dirhams soit 1,540 milliard d’euros seront alloués au fonds de compensation. Ce financement traduit la volonté de l’État de continuer à subventionner des produits de première nécessité comme le gaz butane, le sucre raffiné, ainsi que la farine de blé, afin de soutenir le budget des ménages marocains.
Le document ministériel précise que le gouvernement marocain poursuivra ses efforts en matière de fiscalité sociale. Il s’agit notamment de maintenir des exonérations sur des produits de consommation courante, favorisant ainsi l’équilibre budgétaire des familles. En outre, le soutien aux intrants agricoles, tels que les aliments pour animaux et les engrais, demeure incontournable pour garantir la pérennité des ressources agricoles du pays.
Un an après le séisme d’Al Haouz à Marrakech, le gouvernement du premier ministre Aziz Akhannouch continue d’intensifier son programme de reconstruction. À date, 59 438 bâtiments endommagés ont été répertoriés, et 1,4 milliard de dirhams ont déjà été décaissés pour environ 57 000 bénéficiaires. Une première tranche de subventions, fixée à 20 000 dirhams par bénéficiaire, a été distribuée pour couvrir les travaux de réhabilitation et de reconstruction.
Afin d’optimiser l’efficacité de ces efforts, une assistance technique est mise à la disposition des victimes, et un système de vigilance sur le prix des matériaux de construction a été instauré. Les permis de construire sont dorénavant délivrés à l’aide de technologies modernes telles que les drones, et ce, sans attendre la fin complète des opérations de dégagement des gravats.
Le projet de loi sous-tend également la réduction des disparités spatiales et sociales, ciblant 1 243 collectivités territoriales pour un total de 45 milliards de dirhams soit 4,20 milliards d’euros. Ceci bénéficie principalement aux populations rurales – une population de 14 millions de citoyens – promouvant l’égalité des chances sur l’ensemble du territoire national.
Le gouvernement ambitionne en parallèle de renforcer son programme d’appui à l’accession à la propriété. Près de 110 000 foyers devraient en bénéficier chaque année jusqu’en 2028, un engagement nécessitant une enveloppe de 9,5 milliards de dirhams annuel. Depuis son lancement, ce programme a déjà permis à 18 000 familles de s’installer durablement dans des logements décents.
Par ailleurs, le gouvernement marocain se donne jusqu’à 2029 pour éradiquer les bidonvilles au Maroc. Les efforts se dirigent vers la relocalisation de 120 000 familles, avec comme finalité la transformation de toutes les villes marocaines en zones sans bidonvilles, une initiative pour rehausser le niveau de vie.
L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) réaffirme son ambition d’accélérer l’inclusion économique des jeunes et de valoriser le capital humain. Ces efforts s’intensifient notamment vers l’autonomisation des femmes, la protection des victimes de violences et l’inclusion des personnes en situation de handicap dans toutes les facettes de la vie publique.
MN/te/Sf/APA