Dans une correspondance conjointe adressée au Nations Unies, les pays membres de l’Alliance des États du Sahel ont dénoncé l’Ukraine dont les services de renseignement ont affirmé avoir fourni de l’aide aux rebelles lors des affrontements de Tinzaouatène.
Les chefs de la diplomatie des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) ont exprimé leur indignation face au soutien de l’Ukraine aux groupes armés terroristes, dans une lettre conjointe adressée aux Nations Unies et datée du 19 août 2024.
« Par cette lettre conjointe, les Ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger dénoncent et condamnent fermement le soutien ouvert et assumé du Gouvernement de la République d’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Sahel », peut-on lire dans une note des Missions permanentes du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger auprès de l’ONU.
Les ministres Jean-Marie Traoré, Abdoulaye Diop et Bakary Yaou Sangaré ont demandé au Conseil de sécurité de l’ONU « de prendre ses responsabilités face au choix délibéré de l’Ukraine de soutenir le terrorisme, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent la stabilité du Sahel, voire du continent africain ».
Les services de renseignement ukrainiens ont affirmé avoir apportés des groupes armés terroristes lors de l’attaque à Tinzaouatène.
Le Mali et le Niger ont rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine avant de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU.
En réponse, le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine a qualifié cette décision de précipitée, rappelant que l’Ukraine, victime de l’agression russe, s’efforce de protéger la souveraineté des pays et rejette les accusations de soutien au terrorisme.
La Russie, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, a réaffirmé son soutien au Mali, critiquant les ingérences étrangères. Cette situation soulève des inquiétudes quant à une possible extension du conflit russo-ukrainien en Afrique.
DS/ac/Sf/APA