Le financement du programme de résilience climatique dans la Corne de l’Afrique, à hauteur de 151 millions $, a été approuvé lors de la 39e réunion du Conseil d’administration du Fonds vert. Il comprend un don de 90,7 millions de dollars et un prêt de 60,3 millions de dollars.
Le Fonds vert pour le climat a approuvé un financement de 151 millions de dollars pour un important programme de résilience soutenu par la Banque africaine de développement afin de lutter contre les vulnérabilités climatiques dans la Corne de l’Afrique, annonce un communiqué parvenu ce mardi à APA.
Le financement a été approuvé lors de la 39e réunion du Conseil d’administration du Fonds et comprend un don de 90,7 millions de dollars et un prêt de 60,3 millions de dollars, détaille le document.
Ce dernier précise que ces ressources soutiendront le programme « Building Climate Resilience for Food and Livelihoods in the Horn of Africa » (Renforcer la résilience climatique pour l’alimentation et les moyens de subsistance dans la Corne de l’Afrique) du Groupe de la Banque, qui bénéficiera à 4,6 millions de personnes à Djibouti, en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et au Soudan du Sud.
« La mobilisation du soutien du Fonds vert pour le climat témoigne de l’engagement continu du Groupe de la Banque africaine de développement à développer des systèmes agricoles durables et résilients au climat dans la Corne de l’Afrique, améliorant ainsi la sécurité alimentaire dans l’une des régions les plus vulnérables de la planète », a déclaré Martin Fregene, directeur de l’agriculture et de l’agro-industrie à la Bad.
Ces ressources contribueront aussi à consolider la stratégie « Nourrir l’Afrique » et complèteront les Pactes nationaux de livraison de produits alimentaires et agricoles présentés lors du Sommet Dakar 2 sur le thème « Nourrir l’Afrique : Souveraineté et résilience alimentaires », a indiqué M. Fregene.
Ce nouveau financement soutiendra des mesures en matière de résilience axées sur les communautés et respectant l’équilibre entre les genres. Il s’agit notamment de pratiques de gestion durable des terres, de l’accès aux technologies intelligentes face au climat et aux meilleures pratiques, d’énergies renouvelables, de renforcement des capacités des coopératives, de l’agro-industrie et des micro, petites et moyennes entreprises (MPME), de services de crédit et de services climatiques, d’alerte précoce et d’assurance indicielle.
« Cela permettra de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire, tout en contribuant à l’accélération de la croissance économique durable dans la région », a ajouté le directeur de l’agriculture et de l’agro-industrie à la Bad.
Selon la Bad, la Corne de l’Afrique est la région la plus exposée aux risques climatiques, tels que les précipitations irrégulières, la hausse des températures, et les sécheresses et inondations de plus en plus fréquentes. Ces conditions ont exacerbé les défis socio-économiques et menacé les moyens de subsistance des communautés agropastorales qui dépendent de l’agriculture pluviale.
Le changement climatique a entraîné une augmentation des maladies du bétail, des cultures et des humains, ainsi que la dégradation des sols, réduisant ainsi la productivité.
ARD/Sf/ac/APA