Ce bateau devrait permettre d’accélérer le processus de creusage des puits pour produire du pétrole en 2023.
Aller plus vite ! Le groupe Woodside Sénégal et la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen), son partenaire dans la joint-venture Rufisque offshore Sangomar offshore et Sangomar deep offshore, veulent hâter le pas vers la production d’hydrocarbures.
« D’ici à mi-2022, nous espérons avoir deux navires de forage de Diamond Offshore travaillant en parallèle, forant à des profondeurs de 2000 mètres avec des opérations fonctionnant 24h/24 et 7j/7, avec des équipes de support basées à Dakar et à Perth (Australie) », a annoncé le Directeur pays de Woodside au Sénégal, Andy Demetriou.
S’exprimant ce vendredi, au deuxième jour de la conférence-exposition MSGBC Oil, Gas & Power 2021, qui s’est tenue dans la capitale sénégalaise, M. Demetriou a présenté un aperçu détaillé des derniers progrès du développement du champ pétro-gazier de Sangomar.
« La partie centrale de nos efforts à Sangomar est structurée autour de notre grande campagne de forage. Le FPSO Ocean Black Rhino, exploité par Diamond Offshore, fait des forages actuellement dans une des plus grandes campagnes de forage au monde aujourd’hui. Vingt-trois puits sont forés par lots. Différentes actions se déroulent simultanément sur quatre puits à la fois afin de maximiser l’efficacité du forage », a-t-il indiqué.
Situé à 100 kilomètres au Sud de Dakar dans les blocs Rufisque, Sangomar et Sangomar Deep (RSSD), ce champ contient à la fois du pétrole et du gaz couvrant une superficie totale de 7 490 km2 dans la partie sénégalaise du bassin MSGBC.
Il cible environ 230 millions de barils de pétrole brut. La première phase de son développement permettra de développer les réservoirs du complexe et de tester leur capacité à soutenir l’exportation de gaz vers la côte.
Cet ensemble comprendra une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), 23 puits sous-marins et une infrastructure de soutien. Le navire FPSO sera amarré à une profondeur d’eau d’environ 780 mètres et pourra traiter 100.000 barils de pétrole brut par jour, 130 millions de pieds cubes standard de gaz par jour. Il aura une capacité minimale de 1.300.000 barils de pétrole brut.
Selon Andy Demetriou, la maximisation de la formation et du renforcement des capacités ainsi que le développement durable à long terme de ce projet contribueront au développement du Sénégal pour les décennies à venir.
Ce spécialiste a, par ailleurs, souligné la nécessité pour son entreprise de travailler en étroite collaboration avec les sociétés locales pour mener à bien l’exploitation. Dans ce projet, Woodside, responsable du développement du champ Sangomar, est l’opérateur de la coentreprise RSSD avec une participation de 82 % tandis que la participation restante de 18 % est détenue par Petrosen.
ARD/id/APA