L’ancien chauffeur d’hôtel a été reconnu coupable, par la Cour d’assises de Paris (France), de complicité de génocide et complicité de crimes contre l’humanité.
Claude Muhayimana, exilé en France à la fin des années 90, est rattrapé par son passé. Avant lui, Pascal Simbikangwa (2014), Tito Barahira et Octavien Ngenzi (2016) ont été jugés et condamnés dans l’Hexagone.
Débuté le 22 novembre dernier, ce procès, le troisième en France lié au génocide des Tutsis, s’est refermé sur une condamnation à 14 ans de réclusion criminelle de Claude Muhayimana. Ce dernier, selon des témoins, a transporté des Interahamwe sur les lieux de massacre. Ce groupe de miliciens était très actif lors du génocide d’avril à juillet 1994 au Rwanda.
Le ministère public français, pour qui Claude Muhayimana « s’est positionné au plus près des crimes », avait requis une peine de quinze ans contre le Franco-Rwandais aujourd’hui âgé de 60 ans. En décembre 2011, la Cour d’appel de Rouen, où vivait M. Muhayimana, avait accepté la demande d’extradition du Rwanda, mais la Cour de cassation s’y était opposée. Le procès de l’ancien chauffeur d’hôtel devait s’ouvrir en septembre 2020 avant que la pandémie de Covid-19 en décide autrement.
De nombreux Rwandais, soupçonnés d’avoir participé au massacre des Tutsis, ont trouvé refuge en France pour échapper notamment à la traque sans relâche menée par le régime du président Paul Kagamé. En août 2021, la Cour d’appel de Paris a rejeté la demande de non-lieu déposée par Agathe Habyarimana, la veuve du président Juvénal Habyarimana.
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