Le gouvernement fédéral éthiopien a affirmé ce lundi 6 décembre avoir repris le contrôle des villes stratégiques de Dessie et Kombolcha aux rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF).
Un mois après la prise de ces deux villes par les rebelles, l’armée éthiopienne a réussi à reprendre ces deux agglomérations de plus de 200.000 habitants. « La ville historique de Dessie et Kombolcha, cité commerçante et industrielle, ont été libérées par les vaillantes forces de sécurité », a déclaré le service de communication du gouvernement sur Twitter.
Sous la commande d’Abiy Ahmed désormais au front, l’armée éthiopienne multiplie les victoires. Le Premier ministre s’est même exprimé depuis l’une des lignes de front de la guerre, où il a revendiqué la victoire après avoir pris les commandes des opérations militaires. « La guerre est terminée », a-t-il lancé, appelant ceux qui combattent aux côtés du TPLF, en particulier les jeunes, à la reddition. Il a également exhorté les mères de la région du Tigré à demander des nouvelles de leurs enfants qui ont été amenés à la guerre par le TPLF.
La reprise de ces deux villes situées sur une autoroute reliant la capitale au nord du pays et à Djibouti a poussé les rebelles qui menaçaient la capitale Addis Abeba au retrait vers le nord. Mercredi dernier, le gouvernement fédéral avait déjà annoncé avoir repris le site Lalibela, célèbre pour ses églises taillées dans la roche et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco aux mains des combattants tigréens depuis août. Toutefois, le TPLF dément un quelconque retrait et soutient que ses troupes procédaient à un « réajustement territorial » en se repliant vers le nord du Tigré.
CD/APA