L’édition 2021 de la Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS », s’est ouverte mardi à Abidjan, autour du thème « Innovation et sciences géospatiales pour la croissance et le développement durable de l’Afrique ».
Cette session qui se tient du 22 au 26 novembre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié a été ouverte par le ministre ivoirien du Plan et du développement, Kaba Nialé, représentant le Premier ministre Patrick Achi, parrain de cet événement.
D’entrée de jeu, le commissaire général de la Conférence AfricaGIS, Kinapara Coulibaly, directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd), s’est félicité de la mobilisation autour de ce rendez-vous qui a réuni plus de 60 nationalités.
« Cet événement est en droite ligne avec notre vision, être une ingénierie d’excellence qui imagine et bâtit des solutions durables pour porter le développement de la Côte d’Ivoire et son rayonnement », a dit le directeur général du Bnetd.
Pour lui, à l’aube de la quatrième révolution industrielle, l’ère de l’innovation, de l’intelligence artificielle et du digital, l’Afrique a toutes ses cartes à jouer. AfricaGIS est une opportunité pour accélérer de façon structurelle le développement socio-économique du continent.
Au cours des 20 dernières années, AfricaGIS a contribué au développement des compétences et des capacités institutionnelles en sciences géospatiales. Mme Kaba Nialé a fait observer qu’en 2019 l’industrie spatiale africaine a réalisé un chiffre d’Affaires de 3.685 milliards Fcfa.
Sur le continent, l’industrie spatiale africaine devrait générer plus de 10,24 milliards de dollars de revenus, soit 5120 milliards Fcfa d’ici à 2024. Ce chiffre comprend les services d’observation de la terre et des technologies géospatiales, les équipements et les services via le satellite.
Dr Tidiane Ouattara, le responsable du Programme spatial africain à la Commission de l’Union africaine, a soutenu que « le numérique est l’espace et le géospatial, c’est le futur », ajoutant que la science géospatiale permet d’opérer dans tous les secteurs.
L’Union africaine s’attelle à ce que tous les pays sur le continent puissent avoir accès aux outils, aux sciences et aux technologies spatiales. C’est pourquoi l’organisation a payé pour la participation des 3/4 des participants y compris des experts hors de l’Afrique.
La Conférence internationale des sciences géospatiales « AfricaGIS » a été lancée en 1993. Au cours des 20 dernières années, elle a servi de plateforme pour réunir ces centaines de parties prenantes clés, des professionnels, des agences de développement et des acteurs étatiques.
AfricaGIS est organisée tous les deux ans de manière tournante avec le soutien de l’ONU, de la Commission de l’Union africaine et de l’Union européenne. Abidjan, pays hôte, accueille cet événement après Kigali en 2019.
AP/ls/APA