La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, réunie pour la troisième fois en sommet extraordinaire pour débattre de la situation politique en Guinée, encourage les autorités de la transition à lui soumettre « rapidement » ce document.
En Guinée, la Charte de la transition est entrée en vigueur le 28 septembre. Trois jours plus tard, le colonel Mamady Doumbouya a prêté serment comme président de la transition. Depuis, l’auteur du coup d’État du 5 septembre contre Alpha Condé a nommé un Premier ministre civil et formé un gouvernement pour une transition dont on ne connaît toujours pas la durée.
Dans le communiqué final du sommet extraordinaire, tenu le 7 novembre à Accra, au Ghana, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a pris note de ces « derniers développements ».
Elle a demandé aux autorités de la transition de détailler, dans un chronogramme, les activités à entreprendre en vue d’assurer la tenue d’élections. Pour les inciter à respecter les directives visant à rétablir l’ordre constitutionnel, les dirigeants ouest-africains ont maintenu « la suspension de la Guinée de toutes les instances de la Cédéao, outre l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des membres du CNRD (Comité National pour le Redressement et le Développement) et de leurs familles ».
Se prononçant sur le sort du président déchu, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a exigé « la libération immédiate et sans condition » d’Alpha Condé. Et pour renforcer le « dialogue avec les autorités de la transition et favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais », le diplomate ghanéen, Dr Mohamed Ibn Chambas, a été nommé Envoyé spécial en Guinée.
La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, avant de prendre des décisions, a suivi le rapport du président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo-Addo, sur les résultats de la visite qu’il a effectuée en Guinée en compagnie d’Alassane Ouattara le 17 septembre ainsi que son voyage au Mali le 17 octobre.
L’instance a également examiné le mémorandum sur la situation politique en Guinée présenté par le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou. Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló, Mohamed Bazoum et Macky Sall, respectivement présidents de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Niger et du Sénégal, ont effectué le déplacement à Accra.
Tout comme Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin, Yemi Osinbajo, vice-président du Nigeria, Seedy Keita, ministre gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi, Dee-Maxwell Seah Kemayah, ministre libérien des Affaires étrangères, Robert Dussey, ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Belarmino Silva, ambassadeur de Cabo Verde au Nigeria et Francess Virginia Anderson, Haut-Commissaire de la Sierra-Leone au Ghana.
Le 12 décembre prochain, la situation en Guinée sera réévaluée lors du sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao.
ID/APA