La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est désormais dirigée par une Commission dont la tâche est de s’atteler à l’intégration des onze pays de la région.
La nouvelle équipe a été installée mardi 1er septembre à Libreville, siège de l’institution, en remplacement du secrétariat général dissous en vue de mettre en œuvre les réformes censées mener à cet objectif.
La nomination des membres de la Commission de la CEEAC a été actée depuis le 30 juillet, lors de 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de cet organisme sous-régional. Tenue par visioconférence, elle était présidée par le Gabonais Ali Bongo qui a passé, à l’occasion, le flambeau du président en exercice de la CEEAC à son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, désigné par acclamation.
Pour ce nouveau départ, les onze chefs d’État membres de la CEEAC ont à leur tour désigné l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo à la présidence de l’institution. Au moment de sa prise de fonctions ce mardi, il a indiqué que la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes entre les États membres seraient les priorités de son mandat de cinq ans.
« Pendant ce mandat, on devra résoudre la situation en RCA ; il y a aussi la situation en République démocratique du Congo ; Boko Haram au Tchad et au Cameroun. Ce sont des défis que l’on doit relever parce que si l’on n’a pas la paix dans ces pays, nous n’aurons pas le développement dans la sous-région », a-t-il noté d’emblée sur RFI, avant de soulever d’autres difficultés qui plombent l’intégration.
« On a le problème des visas. Moi-même je suis Angolais, pour venir au Gabon, je dois demander un visa. Ce n’est pas normal », a-t-il dit.
La 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC était axée sur la réforme institutionnelle de l’institution sous-régionale. Celle-ci avait été ordonnée le 25 mai 2015 par ces derniers réunis à N’Djamena, capitale du Tchad, pour améliorer l’efficacité de la communauté.
Créée il y a 37 ans à Libreville, la CEEAC est en retard en matière d’intégration par rapport à d’autres organisations régionales comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC).
La région est pourtant riche en pétrole, minerais, bois et autres richesses naturelles. Mais l’absence de routes freine l’accès à ce marché de 150 millions de consommateurs.
ODL/te/APA