Les scénarios de relance économique, les prévisions de croissance, la situation dans le milieu carcéral et les demi-finales de la coupe de la CAF, sont les principaux sujets abordés par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.
+La Vie Éco+ indique que les opérateurs économiques, la communauté des affaires, les investisseurs, le secteur privé, attendent avec impatience le contenu de la Loi de finances rectificative dont les contours devraient être dévoilés dans les jours à venir.
L’ampleur des attentes est compréhensible, compte tenu de la conjoncture inédite et du caractère exceptionnel à tous les niveaux de cette année 2020, explique la publication, notant qu’il faut maintenant espérer que le gouvernement arrivera à faire preuve de courage pour prendre les bons choix et surtout qu’il ne sera pas tenté d’opter pour les solutions de facilité.
Pour le journal, ce dont il est question aujourd’hui, c’est de sauver des millions d’emplois et d’en créer davantage si possible, de sauver des entreprises et de maintenir l’écosystème en vie dans un premier temps, puis de le relancer dans un deuxième temps. Et vouloir appliquer les concepts et principes à la situation d’aujourd’hui pourrait être synonyme d’arrêt de mort pour l’économie.
+Finances News Hebdo+ écrit que jamais prévision de croissance n’aura été entourée d’autant d’incertitudes au Maroc, soulignant qu’au regard de la situation que nous traversons, prévoir la croissance 2020 est autrement plus complexe. La sécheresse et la pandémie de la Covid-19 ont en effet truqué le match, explique l’hebdomadaire, notant que la première a plombé la campagne agricole, ruinant les espoirs d’une croissance un tant soit peu vigoureuse.
La seconde est venue enfoncer le clou, avec impacts sanitaires, économiques et sociaux considérables. Seule certitude que nous donne la combinaison de ces deux facteurs : l’économie est à genoux, l’horizon est flou et les perspectives de reprise sont entourées de grosses incertitudes, conclut-il.
+Al Massae+ rapporte que la Commission parlementaire d’information sur la situation des prisons a visité trois établissements pénitentiaires et rendu son rapport, où elle relève une multitude de dysfonctionnements.
Le rapport souligne notamment que le Maroc enregistre le taux le plus élevé dans le monde en matière de détention provisoire. Or, les détenus sont, pour la moitié d’entre eux, soit acquittés, soit condamnés à des peines de prison avec sursis. Ce constat a d’ailleurs été fait par plusieurs organisations et associations nationales des droits de l’Homme.
Dans ce rapport, poursuit le quotidien, la Commission d’information a indiqué que la surpopulation carcérale exigeait, en effet, l’adoption d’une politique pénale basée sur la restriction des conditions de poursuite judiciaire en état d’arrestation. Il faut, ajoute le rapport, que la poursuite en état d’arrestation demeure l’exception et que la poursuite en état de liberté soit la règle. La Commission recommande, en outre, d’accélérer l’adoption des sanctions alternatives en tant que mécanisme apte à contribuer à mettre fin à l’encombrement dans les prisons.
Côté sport, la même publication rapporte que l’entraîneur du Horoya Conakry, présent en demi-finale de la Ligue des champions, prévue au Maroc, ne cache pas son mécontentement.
Selon le quotidien, le choix de Rabat pour accueillir la finale de la Coupe de la CAF ne fait pas que des heureux. Si cette décision prise il y a quelques jours par la Confédération africaine de football (CAF) a été bien accueillie côté marocain, pays qui est représenté par deux clubs qualifiés aux demi-finales de la compétition (Renaissance de Berkane et Hassania d’Agadir), la décision n’a pas du tout été du goût du Horoya Conakry, autre qualifié au dernier carré de la compétition.
Pour l’entraîneur du club guinéen, qui rencontre le club égyptien des Pyramids en demi-finale (l’autre demi-finale oppose la RSB au HUSA), la décision est qualifiée d’«injuste». «Je ne sais pas sur quelle base ce choix a été fait par la CAF. N’y a-t-il pas d’autres pays capables d’organiser cette compétition continentale. Car cette décision est dépourvue de justice et de neutralité», s’est insurgé l’entraîneur sénégalais du Horoya, Lamine Ndiaye, cité par le journal.
«La CAF aurait pu choisir d’organiser le reste de la compétition en Tunisie. Il n’y aurait alors pas eu de polémique puisqu’il s’agit d’un pays neutre car aucun club tunisien n’est présent dans la compétition», a argué l’entraîneur du Horoya, qui, il y a quelques années, avait fait le bonheur du TP Mazembe en le propulsant en finale de la Coupe du monde des clubs. «Tout le monde sait que deux clubs marocains sont présents dans le dernier carré de la compétition et donc un de ces deux clubs sera qualifié en finale», a ajouté Lamine Ndiaye.
HA/APA