Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment les mesures prises par les autorités publiques pour lutter contre la propagation de la pandémie du Covid-19 et l’impact de l’épidémie sur l’économie nationale.
+Rissalat Al Oumma+ écrit que le Maroc parmi le pays ayant entrepris des mesures fermes contre le Coronavirus.
Le Maroc se classe 55ème dans le monde en matière de fermeté en matière de mesures préventives et proactives menées pour lutter contre la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus. C’est ce qui ressort d’un rapport publié par l’Université britannique Oxford, qui relève que le Royaume se positionne à la 11ème place dans le monde arabe avec un score de 85,71 points/100.
+Finances News+ fait remarquer que le coronavirus a mis à genoux l’économie mondiale, et le Maroc, comme tous les autres pays touchés par la pandémie, s’est plié à la règle de l’entorse budgétaire, utilisant tous les mécanismes à sa disposition pour soutenir une activité économique fortement chahutée.
L’hebdomadaire rappelle que le Royaume a fait le choix, le 7 avril dernier, de tirer un montant de 3 milliards de dollars sur la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), remboursable sur une période de 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans. Force est de souligner qu’en dépit des explications données par le ministre des Finances pour justifier la décision, l’opération suscite néanmoins des interrogations au sein de la communauté des experts et observateurs.
Pour la publication, certains indicateurs vont être rudement impactés, comme les principaux pourvoyeurs de devises pour le Royaume tels que le tourisme, les investissements directs étrangers et les transferts des Marocains résidant à l’étranger. «Sur la base d’une hypothèse de recul de 50% du solde voyage, de 30% des transferts des MRE, ainsi qu’une baisse similaire à celle de 2019 des IDE, soit -42 %, le flux net global émanant de ces trois sources devrait reculer de 54,5 Mds de DH à 87,3 Mds de DH estimés pour l’année 2020», ajoute le journal, citant la dernière étude de CDG Capital.
+L’Economiste+ rapporte que l’Agence française de Développement (AFD) a procédé à un déblocage anticipé de 336 millions de dirhams au bénéfice du Crédit Agricole du Maroc et ce, afin de répondre aux besoins financiers liés à cette crise.
Ces fonds permettront d’apporter rapidement un soutien au secteur productif agricole. « Nous en sommes particulièrement heureux d’autant plus que c’est la 4ème ligne qui a été mise en place en notre faveur. Elle nous permettra notamment d’appuyer et de renforcer nos actions de soutien aux secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie et de continuer à décliner efficacement notre mission de service public et de d’appui aux populations défavorisées », déclare Tariq Sijilmassi, Président du Directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc.
Les ressources financières et techniques mobilisées doivent ainsi accompagner le développement du tissu des TPE et PME agricoles dans les territoires ruraux. Les projets qui participent au déploiement d’une agriculture plus durable et locale sont particulièrement visés : irrigation raisonnée, efficacité énergétique, agriculture biologique, traitement des déchets agricoles ou encore agriculture de terroir.
+Al Itihad Al Ichtiraki+ relève que le besoin en liquidité des banques s’est accentué à 81,2 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) en moyenne hebdomadaire, contre 68,8 milliards en février, reflétant la hausse de la monnaie fiduciaire.
Dans ce contexte, la Banque centrale a injecté 63,6 milliards sous forme d’avances à 7 jours, notant qu’en tenant compte des injections de 2,3 milliards dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME, de 3,8 milliards au titre des opérations de swap de change et de 14,6 milliards sous forme d’opérations de pension livrée, l’encours global des interventions est ressorti à 84,3 milliards DH.
HA/APA