Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement du coronavirus avec la persistance de la controverse autour de l’aide alimentaire d’urgence en faveur des couches fragiles.
Vox Populi annonce que « les gouverneurs sont armés par l’Etat pour surveiller les maires (dans la) distribution des vivres ». De son côté, Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale demande aux gouverneurs « d’instruire les préfets et les sous-préfets (pour qu’ils intègrent) les opposants aux maires dans les comités de distribution ».
Dans ce journal, le mouvement Y en a marre soutient que « depuis quelques jours, le peuple sénégalais est témoin d’un manque notoire de transparence dans le processus d’achat et d’acheminement des vivres destinés aux populations vulnérables dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale ».
« La polémique noie la psychose », rapporte L’AS, non sans préciser que « jusque-là, les Sénégalais, tout au moins l’opinion, étaient préoccupés par la propagation du coronavirus. Mais leurs craintes, frisant la psychose, semblent être relégués au second plan aujourd’hui ».
Pour Le Quotidien, le Sénégal est « aux urgences (avec entre autres la) hausse des cas communautaires (et la) polémique autour du marché de l’appui alimentaire ». Ce journal fait savoir que le ministre du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale, « attendu sur le choix des opérateurs chargés de livrer le riz promis aux ménages affectés par le coronavirus, ainsi que sur les couacs notés dans le transport », va s’adresser ce vendredi à ses concitoyens.
En tout cas, « la société civile presse l’Etat pour une gestion transparente des fonds ». Concrètement, plusieurs organisations de la société civile dont le Consortium des ONG d’appui au développement (Congad) proposent au chef de l’Etat de « mettre en place, sur des bases inclusives et dans les meilleurs délais, le Comité de pilotage du fonds dédié à la gestion de la crise ».
A en croire EnQuête, « le consensus » dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus « vole en éclats ». Ce journal souligne qu’ « encore une fois, les collaborateurs du président de la République se sont arrangés pour brûler tout l’élan de solidarité qui prévalait, depuis la présence (du Covid-19) sur le territoire national ».
Pour sa part, L’Observateur sollicite « les éclairages d’un spécialiste en passation des marchés publics ». Dans les colonnes de ce journal, Moustapha Ngaïdo, maître de conférences en Droit public affirme que « la transparence doit être respectée, même si la procédure de passation des marchés est mise en œuvre dans des conditions particulières. Les critères de sélection doivent toujours être basés sur les capacités juridiques, techniques, financières et environnementales des soumissionnaires ».
Cité par Le Soleil, Seydou Guèye, ministre conseiller chargé de la communication du président de la République, déclare que Macky Sall « est le premier à demander la transparence » mais « ce qui est appelé scandale dans la dotation de riz n’en est pas un puisque le président de la République est habilité à diriger (le pays) par ordonnance durant l’état d’urgence conformément à la Constitution ».
Les langues se délient à cause de l’attribution de deux marchés de riz d’une valeur de 17 milliards F CFA à Rayan Hachem, le patron des sociétés Avanti et Afri And Co. Pour certains, ce dernier ne remplirait pas toutes les conditions nécessaires.
Sur un tout autre volet, L’AS renseigne que « Dakar (ouest) et Touba (centre) (sont) les foyers chauds » du virus au Sénégal avec « plus de 20 cas communautaires » recensés par les autorités sanitaires. Enfin, Le Soleil souligne que « les régions (de l’intérieur du pays sont) de plus en plus touchées ».
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