La présence confirmée dans le pays de deux cas de coronavirus inspire plusieurs traitements dans les journaux camerounais parus jeudi.
C’est plutôt par une bonne nouvelle que commence le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : admis depuis le 6 mars dernier l’hôpital central de Yaoundé, les deux malades atteints de cette grippe tueuse sont en voie de guérison, leur état de santé s’améliorant nettement. Dans leur centre d’isolement, la vingtaine de personnes mobilisées se relaient par équipes de trois, tous les jours et 24h/24.
Au ministère du Commerce pendant ce temps, c’est le branle-bas de combat pour barrer la route au Covid-19 : ici, rapporte InfoMatin, les responsables viennent de se concerter avec les importateurs et les distributeurs en vue d’évaluer les mesures sanitaires et d’approvisionnement du marché, pour faire face à une éventuelle pandémie.
D’une manière plus générale, Cameroon Business Today passe en revue la facture salée de l’épidémie sur l’économie mondiale avec notamment l’effondrement des cours du pétrole et, localement, des arrêts d’importations des produits halieutiques frais, congelés ou manufacturés en provenance des pays les plus touchés, émis par les autorités.
Mais ceci n’empêche pas Émergence d’émettre de sérieux doutes sur le plan de riposte gouvernemental, qui selon lui aurait du mal à résister à une épidémie de grande ampleur. Ladies-News s’inscrit dans la même logique, se demandant si les atermoiements du patron de la Santé publique, Manaouda Malachie, ne cachent pas une véritable incapacité à faire front si jamais les choses venaient à prendre de l’ampleur.
Mais s’il y a un secteur qu’on peut déjà considérer comme sinistré, s’amuse The Post, c’est bien celui de la prostitution. Et le quotidien à capitaux privés de langue anglaise d’indiquer que les filles de joie de Yaoundé, la capitale, sont aux abois depuis la confirmation de la maladie dans le pays. Ce qui n’empêche cependant pas certains accros, philosophes, de continuer de solliciter les marchandes de sexe en estimant qu’on finit toujours par mourir de quelque chose.
FCEB/cgd/APA