Les attentats survenus lors de la Journée internationale des droits des femmes côtoient, dans les journaux camerounais parus lundi, les hommages posthumes à un leader politique et la survenue des premiers cas de coronavirus dans le pays.
«Une explosion ternit le Journée de la femme à Bamenda», «Une bombe contre les femmes à Bamenda», «Fête de la femme : une explosion fait des blessés à Bamenda», «Célébration de la Journée de la femme : une explosion fait 10 blessés parmi les soldats et rase des boutiques à Bamenda», «Quand les terroristes violent les droits de la femme», «Dix blessés, après une violente explosion lors de la Journée de la femme à Bamenda», «Insécurité : week-end sanglant à Galim et Bamenda», titrent respectivement Eden, L’Essentiel, Émergence, The Post, Le Pélican, The Guardian Post et Le Messager.
L’engin explosif a dû être nuitamment posé à la Place des fêtes du chef-lieu de la région du Nord-Ouest, et sa détonation manifestement activée à distance, ose InfoMatin, pointant un doigt accusateur sur les milices sécessionnistes qui sèment la mort et la désolation dans cette cité depuis plus de 3 ans.
Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée ici, un scénario plus tragique encore s’est déroulé, souligne le quotidien à capitaux privés, quelques heures plus tôt à Galim (Ouest). Dans cette localité de frontalière avec le Nord-Ouest, étaye L’Essentiel, 3 éléments des forces de l’ordre, plus un homme gardé à vue, ont été tués lors de deux attaques simultanées. Le Jour, citant d’autres sources locales, avance pour sa part le chiffre de 8 morts lors de cet assaut.
En moins de 48 heures, le Cameroun a ainsi été victime de deux attaques terroristes, soupire La Nouvelle, s’émouvant davantage, au même titre que La Météo, Le Pélican et Perspectives d’Afrique, de ce qu’il qualifie de silence complice des ONG de défense des droits humains, souvent prompts à dénoncer de prétendues exactions de l’armée sur les civils et, qui curieusement, se cachent derrière leur petit doigt lorsque les violences proviennent, clairement, du camp des indépendantistes.
Mais s’il y a un sujet qui fait l’unanimité chez Eden, Émergence, Le Jour, Le Messager, L’Essentiel, Mutations, The Guardian Post et The Post rendent au président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC, opposition), Adamou Ndam Njoya, décédé samedi à l’âge de 77 ans. «Le moins que l’on puisse dire, souligne Défis Actuels, est qu’Adamou Ndam Njoya avait une très haute image de sa personne. Revendiquant volontiers son extraction aristocratique, il tenait comme à la prunelle de ses yeux à ce que sa stature d’intellectuel « surdiplômé » lui soit reconnue erga omnes.» Et le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune de saluer la vie et l’œuvre d’un haut commis de l’État.
La dernière publication citée consacre toutefois sa principale manchette à la fièvre du coronavirus, pour laquelle le pays est «en ordre de bataille» : après la confirmation de 2 cas, le gouvernement vient de présenter sa stratégie tout en appelant les populations à la stricte observance des mesures d’hygiène prescrites. Il est recommandé de se laver les mains fréquemment et soigneusement avec une solution hydroalcoolique, ou à l’eau et au savon tout simplement, et de se tenir au courant des dernières évolutions concernant le Covid-19, étaye L’Essentiel.
L’autre mesure, déclare, dans les colonnes de Défis Actuels, le ministre de la Santé Manaouda Malachie, consiste à éviter les spéculations ; parce le domaine de la santé est assez sensible et s’accommode très mal des spéculations.
Et, pendant que les 2 personnes déjà atteintes du virus reçoivent des soins appropriés en isolement à l’hôpital central de Yaoundé, la capitale, 171 autres Camerounais, ayant été en contact avec les sujets malades, sont placés en quarantaine durant la période d’incubation de 1 à 14 jours, ajoute Repères.
FCEB/cgd/APA