Les médias publics burkinabè fonctionnent actuellement au ralenti, suite à une note du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) appelant à un «arrêt immédiat travail», suite à une décision du ministère de tutelle d’affecter plus de 300 agents en «situation irrégulière», a constaté APA, jeudi à Ouagadougou.
La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) ainsi que Les Editions Sidwaya (quotidien national) connaissent depuis hier mercredi, des perturbations significatives, suite à l’appel du SYNATIC.
Le syndicat a ainsi décidé de boycotter toutes les activités dans les médias publics sur toute l’étendue du territoire national, pour protester contre ce qu’il qualifie d’«affectations arbitraires» de 322 agents de la RTB et de 47 autres des Editions Sidwaya.
Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi à Ouagadougou, la secrétaire générale du ministère de la Communication, Hortense Zida a expliqué que les agents concernés étaient dans des situations irrégulières et que les affectations visent à corriger cela.
Mais pour les responsables syndicaux du SYNATIC, il s’agit d’«affectations-sanctions» qui apparaissent comme «des mesures répressives pour briser la lutte héroïque engagée par les travailleurs des médias publics depuis un certain temps, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail et pour l’indépendance véritable des médias publics».
La tension est vive entre les deux parties. Pendant que le gouvernement invite le syndicat à la table de concertation, celui-ci demande au ministre de tutelle d’annuler purement et simplement les décisions d’affectations avant toute négociation.
ALK/cgd/APA