Les incertitudes autour de la tenue effective des élections législatives et municipales du 9 février prochain, dans les régions anglophones en proie aux violences sécessionnistes, s’affichent en couverture des journaux camerounais parus jeudi.
Il y a péril sur le double scrutin dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (NO/SO), titre Le Messager, constatant la recrudescence des actes de macabres attribués aux séparatistes et à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale. Et, parmi leurs derniers faits d’armes, le quotidien à capitaux privés cite l’incendie du bureau d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des opérations électorales et référendaires.
Dans le même sens, plusieurs villages viennent d’être rasés dans un climat de terreur généralisée. «Feu sur les candidats aux élections», confirme Le Jour : des pyromanes, d’un genre particulier, s’en prennent aux biens appartenant aux personnes engagées dans le prochain scrutin législatif et municipal.
Une illustration de cette frayeur est apportée par The Guardian Post qui rend compte de l’enlèvement, depuis dimanche, de Choh Issa Bouba, maire de la localité de Babessi (Nord-Ouest) et quatre de ses conseillers municipaux, tous membres du Rassemblement démocratique du Cameroun (RDPC, au pouvoir).
Dans cette avalanche de brutalités, répond en écho Mutations, on retrouve néanmoins quelques repentis, que présente la publication, qui aujourd’hui ont le courage de témoigner pour dire comment ils ont été enrôlés, parfois de force, dans les mouvements indépendantistes qui écument aujourd’hui le NO/SO.
Loin de ces tumultes et actes de barbarie, L’Épervier se contente de rappeler aux différentes parties prenantes aux élections qu’il ne leur reste plus que 30 jours pour convaincre les électeurs.
FCEB/cd/APA