Le Cameroun enregistre près de 19.000 nouvelles infections annuelles à VIH/Sida pour une prévalence nationale actuelle de l’ordre de 2,7% contre 3,34% en 2018, a appris APA auprès des services compétents du Comité national de lutte contre cette pandémie (Cnls).
La grande préoccupation des autorités concerne la situation des enfants et des adolescents, où la maladie «fait encore rage et particulièrement chez les jeunes filles». De même, malgré la mise sous traitement de près de 303.000 personnes au 30 juin 2019, contre 268.939 un an auparavant, le programme de lutte connaît, depuis janvier dernier, des tensions voire des ruptures de stocks en produits traceurs.
Selon le Cnls, les dépenses pour l’acquisition des traitements représentaient plus de 60% du budget de la riposte au VIH en 2017. Il convient de relever que l’accès aux antirétroviraux (ARV) est gratuit au Cameroun depuis mai 2007, grâce en grande partie aux financements du Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose.
S’agissant des études scientifiques, une équipe de chercheurs de l’Agence nationale de recherche sur le sida (Anrs), appuyés par Unitaids, a rendu publics depuis mars 2019 les résultats d’une étude dénommée «Namsal» (New Antiretroviral and Monitoring Stratégies in HIV-infected Adults in Low-Income Countries), destinée à comparer l’efficacité de deux molécules utilisées dans le traitement de première intention chez les personnes séropositives pour les pays en voie de développement.
Cette étude a ainsi permis de définir un schéma thérapeutique réputé idéal pour les pays à faibles revenus car, moins cher et représentant une meilleure réponse dans le traitement. Au Cameroun, la Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée ce 1er décembre, est placée sous le signe de l’aide à la recherche pour améliorer les traitements, la garantie de l’accès aux droits et aux soins, le combat contre les discriminations et la précarité.
FCEB/te/APA