L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a les atouts pour réussir la transformation numérique de son économie, a déclaré, lundi à Dakar, Abdoulaye Daouda Diallo, ministre sénégalais des Finances et du Budget.
Il présidait, au nom de ses collègues du conseil des ministres de l’UEMOA, l’ouverture de la deuxième semaine de l’inclusion financière dans l’UEMOA qui se déroule jusqu’au 23 novembre 2019.
De l’avis de M. Diallo, ces atouts résident notamment dans la jeunesse de la population de cette zone, du cadre réglementaire propice et de l’adoption du téléphone comme moyen de paiement par une grande partie des populations. Le ministre en veut pour preuve, les progrès significatifs notés au cours de ces dernières années en matière d’inclusion financière.
Selon lui, le taux d’inclusion financière s’est accru de près de 20 points de pourcentage entre 2014 et 2018, pour s’établir à 57,1%. « Les services financiers via la téléphonie mobile ont contribué de manière significative à l’amélioration de ce taux, avec un apport substantiel de 34,0% en 2018 », ajoute Abdoulaye Daouda Diallo.
Il a par ailleurs souligné que l’impact de la digitalisation sur l’accès des entreprises et des populations aux services financiers n’est plus à démontrer. « Elle facilite l’ouverture de comptes et les paiements marchands et assure la traçabilité et la sécurisation des transactions », a laissé entendre le ministre.
De même, ajoute-t-il, elle contribue à la réduction des coûts des services, à l’optimisation des procédures, à la maîtrise des circuits de paiement et in fine à l’amélioration de la croissance économique.
Pour autant le ministre sénégalais est d’avis qu’en dépit des toutes les actions mises en œuvre dans l’UEMOA pour favoriser la digitalisation des paiements, des défis demeurent et méritent d’être relevés, « en vue de préserver la confiance des usagers dans le système financier et d’améliorer l’inclusion financière, à travers une utilisation accrue des produits et services financiers numériques.
Il a ainsi évoqué le renforcement de la supervision des activités et des acteurs, au regard notamment de la forte composante technologique des nouvelles solutions de paiements offerts aux populations, l’adaptation continue du cadre réglementaire aux évolutions constantes de l’environnement, la lutte contre la cybercriminalité, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sans compter le renforcement de l’éducation financière de toutes les couches de la population.
MS/te/APA