Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a annoncé par voie de communiqué «de l’arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques», notamment du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de l’ élection présidentielle d’octobre 2018.
Interpellées dans 6 villes du pays les 28 janvier, les 1er et 8 juin 2019, dans le cadre des «marches blanches» contre le «hold-up électoral» de M. Biya, plus de 150 dirigeants, alliés, militants et sympathisants de ladite formation sont devant le tribunal militaire pour rébellion, hostilité à la patrie, insurrection, notamment.
Avec à leur tête leur leader Maurice Kamto, qui continue de proclamer sa victoire audit scrutin, ils devraient, ce samedi en mi-journée, passer en audience pour voir lever les charges qui pesaient contre eux, la grande inconnue restant toutefois de savoir si tous les individus interpellés dans ce dossier sont concernés par l’acte de clémence présidentiel.
Il convient de noter qu’avant le MRC, Paul Biya a, jeudi soir, pris le même type d’acte en faveur de 333 activistes anglophones, sur un total de quelque 1800, attendant leur jugement pour des faits d’activisme sécessionniste.
FCEB/cd/APA