Les banques islamiques africaines continueront de bien se comporter et les émissions de sukuks continueront de croître pour financer les institutions souveraines et les institutions financières, soutenues par la confiance croissante des investisseurs mondiaux dans les instruments islamiques, a déclaré Moody’s Investors Service dans un rapport publié mardi.
En octobre et décembre derniers, les gouvernements marocain et nigérian ont émis respectivement 105 millions de dollars et 327 millions de dollars de sukuks.
Il s’agissait d’une émission inaugurale en provenance du Maroc et la transaction a été sursouscrite 3,6 fois, selon le rapport.
« Les performances des banques islamiques dans les grands systèmes bancaires africains, comme l’Afrique du Sud et le Nigeria devraient rester robustes au cours des 12 à 18 prochains mois », a déclaré Akin Majekodunmi, vice-président du crédit principal chez Moody’s, cité par le rapport.
Selon lui, la grande population musulmane d’Afrique, qui principalement n’est pas bancarisée ou sous-desservie, continuera à servir de base solide sur laquelle les actifs bancaires islamiques, et donc les revenus, pourront croître rapidement.
Selon l’agence de notation, les contraintes structurelles qui ont empêché les marchés de sukuks de se développer encore plus rapidement persistent.
Ces contraintes comprennent notamment la complexité législative et le temps associé à l’émission de sukuks, en particulier pour les nouveaux émetteurs, et la nécessité d’identifier des garanties matérielles à l’appui de la structure de sukuks, a noté Moody’s.
L’Egypte, l’Algérie et le Soudan ont récemment manifesté leurs intérêts pour l’émission de sukuks.
En avril dernier, l’Egypte a mis en place un comité de surveillance de la charia chargé de superviser l’émission de sukuks.
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