Le groupement italo-suisse Terminal Investment Limited a été désigné comme adjudicataire provisoire de la concession du très disputé terminal à conteneurs du port de Douala dès le 1er janvier 2020, a appris APA lundi.
Les discussions en vue de la finalisation dudit contrat, qui vise la rénovation, la maintenance et l’exploitation de ladite place, «vont débuter sans délai», indique un communiqué du directeur général du Port autonome de la métropole économique (PAD) du Cameroun, Cyrus Ngo. Cette décision met fin à la concession jusque-là confiée au consortium franco-danois Bolloré-APM Terminals, en activité depuis 2005.
Ces dernières semaines, ledit concessionnaire a entrepris de dénoncer une «tentative d’éviction, en dehors des voies juridiques et règlementaires» alors que son contrat, de 15 ans initialement, a été prorogé jusqu’en 2023.
Interrogé en début septembre dernier le directeur du groupe Bolloré pour la région golfe de Guinée, Mohamed Diop, avait en effet marqué son étonnement de voir le consortium franco-danois a été écarté, en janvier 2019, de la préqualification pour la désignation d’un nouveau concessionnaire pour la même prestation.
«Nous contestons les critères non communiqués de la mise en concurrence qui nous évincent de Douala, et demandons à être traités selon les lois et règlements du Cameroun», avait-il alors expliqué, prenant l’exemple d’une sélection détentrice du trophée de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, mais à laquelle on refuse le droit de disputer les éliminatoires pour remettre son titre en jeu. «Nous allons nous battre par toutes les voies légales, afin que la transparence règne dans le processus en cours», avait-il annoncé.
Le 16 août dernier, le tribunal administratif de Douala, saisi par Douala International Terminal (DIT), nom sous lequel exerce le groupement logisticien-armateur Bolloré-APM Terminals, avait pris une ordonnance suspendant le processus de désignation d’un nouveau concessionnaire sur cette place portuaire, une sentence contre laquelle le PAD a formé un pourvoi. Parallèlement, une procédure internationale d’arbitrage a été engagée par l’opérateur, et selon Mohamed Diop, «suit son cours à Paris».
FCEB/te/APA