Le leader sécessionniste anglophone Sisiku Julius Ayuk Tabe, ainsi que neuf de ses lieutenants, ont été condamnés à perpétuité aux termes d’une sentence rendue mardi au petit matin par le tribunal militaire de la capitale camerounaise, Yaoundé.
Accusés notamment de «terrorisme» et de «sécession», ils devront en outre payer 250 milliards FCfa à l’État du Cameroun au titre des dommages.
Arrêtés en début janvier 2018 à Abuja, la métropole politique nigériane, ils ont été extradés toutes affaires cessantes et mis aux arrêts à la prison centrale de Yaoundé.
Pendant leur procès, ces séparatistes, déniant au pays le droit de les juger, ont déclaré appartenir à la République d’Ambazonie, du nom de la république autoproclamée, depuis bientôt 3 ans, par des activistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Ingénieur en informatique, Sisiku Julius Ayuk Tabe, par ailleurs ex-employé de l’ancien opérateur d’électricité AES-Sonel, s’était autoproclamé président intérimaire dudit État fantoche le 8 juillet 2017.
En juin dernier, toutefois, ses camarades de lutte, en liberté, l’accusant d’avoir posé des actes de nature à mettre «en péril la révolution et les institutions du peuple et à créer de profondes divisions, de la confusion et des conflits», l’ont écarté de la tête du mouvement sécessionniste.
FCEB/cat/APA