La note d’orientation de la loi de finances pour 2020, les enjeux de l’emprunt à taux négatif, la saisie d’une grande quantité de psychotropes et l’immigration clandestine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+Aujourd’hui Le Maroc+ aborde la note d’orientation de la loi de finances pour 2020. Dans une première lecture, le gouvernement va tabler sur un taux de croissance de l’ordre de 3.7 pour l’année prochaine, qui reste un taux non négligeable vu la situation actuelle.
L’élaboration du budget arrive à un moment important pour le Maroc où les défis sont grands sur le plan économique et social. Des réponses devront être données pour subvenir aux besoins des populations même si la marge de manœuvre paraît pour le moment limitée, relève-t-il.
De même, la note de cadrage a annoncé la couleur en promettant plus d’efforts concernant les politiques sociales. Il s’agit ainsi d’accorder plus d’importance à des chantiers comme celui de l’éducation avec l’objectif affiché de poursuivre la réforme ainsi que la généralisation de l’enseignement préscolaire, souligne-t-il.
+L’Economiste+ revient sur les enjeux de l’emprunt à taux négatif. Si ce mécanisme n’avait jamais franchi le marché où interviennent les investisseurs institutionnels, qui sont par ailleurs tenus de sécuriser leurs ressources en les plaçant dans une catégorie bien définie d’obligations, depuis la semaine dernière, on a peut-être franchi une nouvelle étape : une banque danoise s’est en effet fait une grosse pub mondiale en vendant le crédit immobilier à taux négatif, constate le journal.
La doctrine enseigne que le taux d’intérêt rémunère le temps mais surtout, le risque pris par le créancier. Or, dans le schéma des taux négatifs, c’est la personne qui prête ou qui place son argent qui paie, relève-t-il.
Chez nous, les taux négatifs, on connaît depuis longtemps. Lorsque pour se faire payer, une entreprise doit renoncer partiellement à sa créance, c’est une forme de taux négatif qu’elle concède. Ceux qui blanchissent de l’argent dans des investissements non rentables pratiquent également des taux négatifs. Pareil pour ces promoteurs immobiliers, les particuliers, qui se lancent dans des projets invendables, déplore-t-il.
+L’Opinion+ rapporte que les éléments de la brigade de contrôle conjointe de la douane et de la sûreté nationale opérant au point de passage de Bab Sebta (Nord) ont saisi 11.700 comprimés psychotropes dissimulés dans des boîtes de lait.
Les éléments de la Direction générale de la sûreté nationale et de l’Administration des douanes et impôts indirects ont appréhendé deux femmes, habitant dans le préside occupé de Sebta et qui étaient en route vers le territoire national à bord d’un véhicule immatriculé en Espagne, en possession de cette quantité de stupéfiants.
Les éléments de la brigade conjointe ont soumis le véhicule à une fouille méticuleuse ayant permis de mettre la main sur les comprimés psychotropes, dont la valeur avoisine les 120.000 dirhams (11.800 euros), dissimulés sous les vêtements d’une des mises en cause et dans des boîtes de lait bien scellées, ajoute la publication.
+Al Massae+ se fait l’écho de données officielles espagnoles qui révèlent le retour en force du trafic des migrants à bord de jet-skis entre le Maroc et le préside de Sebta occupé, au cours du mois d’août en cours.
Les mêmes sources indiquent que la mafia de l’immigration clandestine s’est rabattue sur ce moyen de locomotion pour sa rentabilité et la facilité de sa manipulation. La traversée ne dure que trois minutes et rapporte des gains qui peuvent atteindre la somme de 1.000 euros par rotation.
Selon la Guardia Civil, les Algériens et les Bengalis arrivent en tête des migrants qui embarquent sur les jet-skis à partir des côtes marocaines en direction du littoral de la ville de Sebta occupée. Les mêmes sources soulignent que la période estivale et les vents de l’été concourent à l’augmentation de ces opérations. Si la location pour divertissement d’un jet-ski, dans le préside occupé, coûte 300 euros pour toute la journée, la mafia de l’immigration exige entre 500 et 1.000 euros pour transporter les migrants illégaux.
Le quotidien rapporte que ce moyen de transport ne nécessite pas beaucoup de dépenses et rapporte gros. Les sources précitées indiquent que ces passeurs savent très bien qu’il est difficile, pour la Guardia Civil, d’intercepter un jet-ski à cause de sa grande vitesse et sa petite taille, en comparaison avec les embarcations ordinaires utilisées pour le transport des immigrés illégaux.
HA/APA