Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et la Directrice générale de la (Bad) pour l’Afrique de l’Ouest, Marie Laure AKIN- Olugbadé, ont procédé, mercredi à Dakar, à la signature de deux conventions de financements d’un montant de 66,18 milliards de FCFA destinés au Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des Chaines de Valeurs (PROVAL- CV) et au projet d’Appui Institutionnel à la Mobilisation des Ressources et à l’Attractivité des Investissements (PAIMRAÏT), a constaté APA.
Le PROVAL-CV cofinancé par la Bad à hauteur de 60,83 millions d’euros, soit environ 40 milliards de FCFA et « African Growing Together Fund (AGTF) » pour un montant de 26,75 millions d’euros, soit environ 17,5 milliards de F.CFA interviendra dans trois zones agro-écologiques (les Niayes, ouest, le Bassin arachidier, centre et la Casamance, sud), situées dans huit régions administratives : Kaolack, Fatick, Kaffrine, Diourbel, Thiès, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.
Premier projet du Programme national de développement de la petite irrigation (PNDIL) élaboré avec la BAD, le PROVAL-CV a pour objectif global « de contribuer à asseoir une croissance économique forte, inclusive et durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales », a indiqué Amadou Hott, ajoutant que « la mise en œuvre de cet important projet permettra de promouvoir les chaines de valeur des filières porteuses ainsi que l’emploi et l’entreprenariat en vue d’un accroissement des revenus dans un environnement durable ».
Ce projet devrait également contribuer à la promotion de quelque 5 000 petites et moyennes entreprises (PME) et créer plus de 28 000 emplois, a souligné la directrice de la Bad pour l’Afrique de l’Ouest.
Le Projet d’Appui Institutionnel à la mobilisation des ressources et à l’Attractivité des investissements (PAIMRAIT) financé par le fonds Africain de Développement (Fad) pour un montant de 10,84 millions d’Unités de Compte, soit environ 8,68 milliards de FCFA constitue quant à lui un appui institutionnel se focalisant sur les capacités de mobilisation des ressources internes ainsi que sur l’attractivité des investissements dans les secteurs stratégiques du Plan Sénégal Emergent (PSE).
L’objectif recherché avec le PAIMRAIT est la mobilisation des ressources internes (recettes fiscales) sans préjudice des efforts à déployer sur les ressources externes selon les axes définis dans le PSE.
Pour ce faire, le PAIMRAIT s’appuiera sur deux volets complémentaires : l’amélioration de la politique et de l’administration fiscale et l’amélioration de l’attractivité du Sénégal.
Le premier volet devrait permettre d’élargir l’assiette fiscale, de réduire les coûts de transaction liés à l’impôt et de développer des politiques fiscales plus conformes aux objectifs de développement du pays. De manière spécifique, il s’agira de renforcer le système fiscal et d’améliorer les politiques fiscales sectorielles, notamment les hydrocarbures, l’environnement…
« Il ne s’agit pas d’augmenter les taxes déjà établies, mais d’élargir ou d’augmenter le nombre de payeurs d’impôt », a précisé le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.
Le second volet visant à améliorer l’attractivité du Sénégal en tant que destination privilégiée d’investissements à travers des réformes structurelles, passera notamment par l’amélioration du cadre règlementaire et de développement de projets structurants du Plan Sénégal Emergent (PSE), référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme du pays.
Le PAIMRAIT se focalisera aussi sur la mise en œuvre effective des réformes sur les zones économiques spéciales, l’élaboration d’un nouveau code des investissements ainsi que la politique de compétitivité industrielle.
ARD/cat/APA