L’ensemble du territoire gambien a été fortement arrosé par les pluies tombées dimanche et lundi, au grand bonheur des paysans qui étaient plongés dans le désarroi à cause de la rareté des précipitations dont dépendent les récoltes.
La Gambie, à l’instar de nombreux pays de l’Afrique, a une population majoritairement rurale. Les villageois vivent principalement de l’agriculture et de l’élevage. Dans ce pays de l’Afrique de l’ouest, on cultive l’arachide, le mil, le sorgho, le maïs et le riz. Ces produits sont principalement destinés à la consommation intérieure.
Le large sourire d’un vieux paysan à Jimara, dans la région de Central River située à 227 km à l’est de la capitale Banjul, en dit long sur le soulagement de cette communauté. Après avoir inspecté son champ de mil, il lève les bras au ciel, en signe de gratitude.
La situation était alarmante. En effet, le développement des cultures était menacé par la chaleur accablante de ce mois d’août et l’absence de pluies. Les paysans scrutaient souvent le ciel en espérant voir les nuages se former. Pour que le ciel rouvre ses vannes, des prières ont été formulées.
Deux jours avant la fête de l’Aïd el-Kébir, communément appelé Tabaski, l’Imam Salifu Mbye, conformément à la recommandation du Conseil suprême islamique, a exhorté les musulmans de Sinchu Alhagi (14 km au sud de Banjul) à multiplier les invocations.
Et quand la pluie est enfin tombée dru dans les campagnes, l’atmosphère morne a été supplantée par la joie. Les travaux champêtres ont repris de plus belle dans les régions de l’Upper River, du Lower River et du Central River. Auparavant, les pluies notées en juillet avaient permis le semis.
« Maintenant, le travail éreintant commence », a déclaré un cultivateur de Jimara sous le couvert de l’anonymat. C’est généralement en août qu’on enregistre les plus fortes précipitations en Gambie. Mais cette année, rien ne s’est passé comme prévu.
De mémoire d’homme, l’hivernage 2019 est parti pour être le moins pluvieux de ces dernières décennies. Certes les paysans gambiens ont encore beaucoup à faire avant les récoltes mais l’espoir renait petit à petit.
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